Hamilton, Laurell K. Jeux de fauves

Recevoir une tête tranchée comme cadeau est toujours très perturbant même pour la célèbre Tueuse de vampires. Anita rejoint Las Vegas pour aider la police locale dans son enquête. Elle sent qu’elle est la cible principale de l’assassin mais fonce quant-même sans aucune escorte là-bas pour mener l’investigation.

Jeu de fauve est le  dix-septième titre des aventures d’Anita Blake, tueuse de vampires. Après de nombreux tomes à nous présenter l’ardeur et à mettre en sourdine les intrigues, cet opus promettait du changement.  Malheureusement, ce n’est pas tout à fait le cas.

Effectivement, Anita quitte Saint Louis pour Las Vegas. Vous vous souvenez peut-être de Vittorio le vampire, tueur en série du tome 12 . Anita l’avait laissé partir. Et bien, elle le regrette car maintenant c’est lui qui la poursuit.  Lors de son arrivé, un comité d’accueil du SWAT local est présent. Sa réputation la précédant, ils vont lui en faire baver pendant tout le déroulement de l’histoire. On lui reproche d’être une fille facile qui couche avec tout le monde, limite à faire passer son travail en second plan. Elle devra subir quelques épreuves initiatiques pour prouver sa valeur. Anita a du mal à supporter toutes ces critiques. Du coup, nous avons le droit a la remise en cause de sa façon de vivre, de son métier… et de la compatibilité entre le statut de petite amie du Maître de la ville de St Louis et Marshal Fédéral ! Une fois ça va, mais nous en avons pour toute notre lecture. Ça en devient barbant.

Dans ce nouvel opus, nous retrouvons les autres Marshal Edward, Bernardo et Olaf. On apprécie beaucoup ce sentiment de soutient qu’ils vont apporter à Anita. Par contre, Olaf est réellement bien timbré. Il nous fait complètement flipper sur les scènes de crimes ou encore lors d’interrogatoires. Ses deux mètres de muscles et son air sombre sont autant de promesses de souffrances extrêmes pour ses proies.

Deuxième déception de ce tome, l’absence d’action ou presque. Le fait de quitter St Louis pour Las Vegas permet de développer l’intrigue avec Bibiana et Max ainsi que leur tigres … mais non, cette piste n’est pas explorée. Du coup, les vampires et léopards nous manquent.

Mais il n’y a pas que des déceptions car l’on peut remarquer, quand-même, la diminution des scènes de sexe. D’ailleurs, j’ai trouvé la scène dans le désert très touchante et une découverte pour deux personnages. Deuxièmement, la relation Anita/Olaf est des plus tendue. Nous assistons à un florilège de répliques entre eux. Je dirais que c’est le personnage d’Olaf qui sauve le livre.

Jeu de fauve n’est pas à la hauteur des premiers Anita Blake. On s’en rapproche mais il nous manque les enquêtes, les rebondissements ainsi que toutes les traques des méchants. Car ici, voir que deux monstres sont tués en quelques lignes nous donne une impression de gâchis. Même si l’histoire démarre rapidement, le rythme s’essoufle et ralentit. On passe vite à des pages de parlotte qui défilent et sont redondantes.

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