Toulemont, Manon. Symfonia, tome 2. L’Orchestre de l’atome

Les différents protagonistes du tome 1 se retrouvent, au début de ce deuxième volet, séparés en deux groupes distincts. D’un côté, Ange et Pacôme, recrutés plus ou moins malgré eux par Dragon Rouge. Une mystérieuse structure qui semble employer des créatures surnaturelles pour mener à bien des missions d’assassinat commanditées par Wolf, le groupe dirigeant. Et de l’autre côté Joseph, Alice et Olympe, qui ont trouvé refuge à l’institut Evnôm, auprès d’autres élèves qui apprennent à maîtriser leurs pouvoirs. Entre les deux, une troisième entité fait bientôt son apparition, sous la houlette du mystérieux Luther Läke, véritable pionnier dans l’étude de la Symfonia.

L’intrigue prend donc directement la suite du premier volet, et va donner à l’auteur davantage matière à dévoiler la Symfonia, cette énergie dans laquelle semblent puiser autant les créatures surnaturelles que certains êtres humains à part, dotés de pouvoirs. En scindant ces types de personnages en deux, l’auteur s’offre ainsi davantage de facilité à explorer les deux cas de figures, d’autant que chaque groupe se retrouve embrigadé dans un organisme avec ses propres règles et ses propres ambitions. Pour le coup, c’est assez bien vu, et cela permet de tisser peu à peu la toile qui semble aller dans le bon sens pour réunir, dans un prochain tome, tous ces protagonistes.

Reste que cette suite est freinée par les mêmes problèmes que le premier volet. L’auteur a indubitablement beaucoup d’idées, et une vision claire de là où elle veut conduire ses personnages comme son lecteur. Reste que le style manque d’un je-ne-sais-quoi qui parviendrait à captiver le lecteur, et qu’il est très difficile de s’attacher aux personnages, qui manquent cruellement d’affects. Il y a des éléments de mise en scène intéressants, des choix narratifs qui ne le sont pas moins, mais l’ensemble peine malgré tout à convaincre totalement.

Les vampires sont une fois de plus des personnages bien présents dans le roman. Pacôme n’est cependant plus le seul car Léo, un autre vampire embrigadé par Dragon Rouge, est cette fois-ci de la partie. On a depuis le premier opus compris que Pacôme est un véritable vampire, et que ces derniers ont une forme surnaturelle différente de leur forme humaine. Ce sont des créatures avides de sang qui doivent se nourrir régulièrement pour assurer leur subsistance (même s’ils peuvent tenir un certain temps en jeûnant, ce qui finit par influencer leur résistance et leur self-contrôle). Ils peuvent en outre se déplacer sans problèmes en plein jour.

Un deuxième opus intéressant, en cela qu’il creuse les liens entre créatures surnaturelles, humains dotés de pouvoirs et Symfonia, cette mystérieuse énergie. Mais les bonnes idées narratives (et le jeu assez bien pensé sur les grands poncifs du fantastique) sont freinées par un style qui manque encore de maturité et par des personnages aux actions et réactions par trop froides.

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