Alwett, Audrey – Nicolacci, Silvestro. My Lady Vampire, tome 3. Sonnez l’hallali

Le manoir incendié, les vampires sont parvenus à se réfugier dans les souterrains de la demeure. D’un côté Loreleï, sa belle-mère, Aloïs et Faust, de l’autre les trois vampires qui gardent Lord Sleepheart, le chasseur de vampires, comme garde-manger. Alors que les deux groupes se mettent à la recherche d’une issue dans le dédale dans lequel ils ont trouvé refuge, l’avenir des deux humains qui se retrouvent piégés avec eux semble de plus en plus incertain.

Troisième et dernier opus pour la série écrite par Audrey Alwett et dessinée par Silvestro Nicolaci. J’avoue que, contrairement au premier opus, j’ai pris davantage de plaisir à lire cette conclusion, qui continue sur la lancée du précédent opus. Le mélange d’humour et de tragique est assez bien maîtrisé, de même que les relations entre les différents personnages (même si certains, comme la belle-mère, restent un peu caricaturaux). On pourra certes arguer que certains personnages ne sont pas utilisés outre mesure (le chasseur ainsi que les trois vampires qui chassent Aloïs), mais cela ne nuit pas vraiment au déroulement de l’histoire, et ils remplissent malgré tout leur office.

Si le dessin ne m’avait pas franchement convaincu au premier tome, les choses s’amélioraient au second (la mise en couleur me semblait plus homogène). Ce dernier volume est dans la continuité : la couleur est moins appuyée, mais elle colle du coup bien avec l’ambiance des tunnels où sont retranchés les personnages. Le dessin est par contre fidèle à celui de l’ensemble de la série, assez anguleux mais pour autant homogène. On le rapproche assez facilement du trait de certains dessinateurs italiens qui ont fait carrière dans la franco-belge (ce qu’on pourrait qualifier d’école Skydoll), mais en moins novateur.

Niveau vampire, on se retrouve donc avec une majorité de créatures de la nuit en protagonistes, l’humanité se réduisant à deux personnages : le chasseur (qui apparaît bien faible et inconsistant) et Loreleï. Concernant les vampires, ils semblent (pour les plus anciens) en mesure de lutter contre la torpeur que leur inflige le lever du soleil. Même s’ils doivent se sustenter pour cela, et si l’utilisation de leurs pouvoirs en journée est difficile. Une fois de plus est mise en avant l’idée que chaque vampire possède des pouvoirs qui lui sont propres. On apprend enfin que le sang des vampires est plus riche que celui des humains, conférant aux vampires qui se nourrissent des leurs de plus grands pouvoirs.

Une fin de série de plutôt bonne facture, qui entraine le lecteur vers un dénouement non attendu, qui ne clôt certes pas tout mais s’avère assez bien trouvé. Le dessin aura également gagné au fil de la série, notamment par une mise en couleur plus sobre.

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