Niles, Steve – Sienkiewicz, Bill – Templesmith, Ben. 30 jours de nuits. Tome 4 : Au-delà de Barrow

Barrow, Alaska. La ville la plus au nord d’Amérique,, sur les côtes de la mer Chukchi, situé à quelques kilomètres de point Barrow, d’où elle tire son nom. Les habitants de Barrow sont habitués à deux choses : le baromètre en dessous de zéro et vivre dans une obscurité totale un mois par an. Ce qui les a également habitué, et de manière assez tragique, aux attaques sauvages de vampires. Ils ont appris à vivre avec. Ce n’est malheureusement pas le cas des nouveaux arrivants… Tapi au fond de l’Alaska, un mal plus puissant encore que les vampires hante les alentours de Barrow…

Après un troisième tome nettement plus intéressant que son prédécesseur, voici venir le quatrième opus de la série 30 jours de nuit. Composé d’une longue nouvelle et de deux courtes histoires, ce troisième opus est franchement loin d’être indispensable. Le scénario est maigre comme une feuille de papier à cigarette, les personnages absolument pas attachants, les ressorts dramatiques bancals, bref il y a peu de choses à sauver ici. On retrouve certains des personnages des premiers et troisièmes opus, et de nouveaux font leur apparition, nouveaux qui vont vite se rendre compte que leur envie de voir des vampires risque fort de tourner au cauchemar. Le résultat est donc franchement inabouti, pour ne pas dire bâclé.

Ben Templesmith cède ici sa place de dessinateur (du moins pour la principale histoire) à Bill Sienkiewic. J’ai franchement été déçu de ce choix, même si au fil de la lecture son dessin s’avère plus abouti qu’il y paraît, et colle plutôt bien à l’univers de la série (même si je trouve certaines cases franchement ratées). Son style plutôt figé, qui peut parfois rappeler celui de Kent Williams (mais en moins abouti selon moi, chaque case de Williams étant une peinture finement aboutie), risque fort de déstabiliser ceux qui s’étaient habituer au dessin de Templesmith. Heureusement, celui-ci revient pour les deux dernières histoires de l’album, et nous offre à nouveau une démonstration de son style inimitable, acéré, à mi-chemin entre la photocomposition et la peinture.

Ce nouvel opus n’apporte pas rand chose de neuf sur le mythe du vampire. Il met cependant en scène une race de créature nouvelles, aussi avide de sang que les vampires, qui semble toujours avoir vécu dans les environs de Barrow. Noctambules comme les vampires, tout aussi avides de sang que ceux-ci, ces créatures semblent disposés à se nourrir aussi bien du sang des vivants que de celui des non-morts. S’agit-il d’ancêtres de vampires ou de vampires ayant muté sous la dureté du climat ? A vous de vous faire votre opinion.

Un quatrième tome loin d’être captivant, au scénario manquant cruellement de dynamisme et de cohérence. Après un troisième tome qui redonnait un certain intérêt à la série, c’est un peu dommage…

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