Neil, Chloé. Les vampires de Chicago, tome 2. Petites morsures entre amis

On attend toujours avec un certains plaisir, mais non sans anxiété, la suite d’un livre qui nous a plu. J’avais découvert les Vampires de Chicago avec une certaine appréhension, les premiers pages me rappelant dangereusement les Sarah Dearly. Finalement, j’avais été plutôt très positivement surprise. De fait l’exercice du tome 2 était encore plus attendu. J’avais même de grands espoirs quant à l’avenir de Merit.

Effectivement, elle évolue vers une acceptation de ce qu’elle est, la sentinelle de la Maison Cadogan, protectrice rapprochée de Ethan. S’il se dévoile un peu dans ce tome 2, permettant ainsi aux lectrices de fantasmer sur le chef de Clan qu’il est, il garde assez de mystères pour que notre cœur balance sérieusement entre lui et Morgan, qui semble plus franc.

Une tension existe entre Merit et ces deux vampires, mais on est bien contraint de ronger notre envie d’en savoir plus. Chloé Neill distille les informations sentimentales concernant Merit alors qu’elle en fait grand étalage concernant Mallory et son cher Catcher. La tension est aussi à son comble dans l’action. Merit n’est définitivement plus une étudiante, même si sa soif d’apprendre, son aisance dans une bibliothèque et ses connaissances servent sa nouvelle fonction.

Elle a troqué son livre de chevet pour un Katana qu’elle emporte partout et dont elle se sert de mieux en mieux. Installée à la maison Cadogan, elle s’y fait aussi de nouveaux contacts, bien qu’elle ait un peu de mal à s’intégrer. Au fur et à mesure que l’on suit l’évolution de la jeune vampire, on voit également l’évolution de la jeune sorcière qu’est son amie. On perçoit les connexions qui sont nécessaires entre les espèces surnaturelles pour en assurer la survie.

Ce qui frappe, dans la vision de l’auteur, c’est le côté organisé du monde vampirique. Tout y est codifié, et le coming out des vampires en fait des stars. Attirantes ou repoussantes, selon les humains, mais pourtant fascinantes. Ce que les humains ne savent pas, c’est qu’il y a une autre facette dans la sphère vampire que ces Clans qu’ils connaissent. Des vampires plutôt anarchistes, qui comptent sur les humains pour s’assurer des soirées de beuveries décadentes et sanglantes. Un homme en a vent et décide de faire tomber la tête de tous les vampires.

La seule chose que Merit appréciait dans sa nouvelle existence était qu’elle n’avait plus besoin de jouer la comédie avec sa famille. Mais pour les besoins de son enquête de sentinelle, elle va être contrainte de renouer avec les membres de cette famille et de les voir, tels qu’ils sont. Elle va aussi se rendre compte que les apparences sont trompeuses et que des gens longtemps familiers cachent de lourds secrets.

Ce tome deux s’illustre par les dangers qui se multiplient autour de Merit et de son clan. Les humains, d’autres créatures, des vampires, d’anciens ennemis, des traitres, la tension monte peu à peu et atteint un paroxysme inattendu. Les scènes d’action, très masculines, appuient la force grandissante de Merit. Reste que Chloé Neill a décidé de nous tenir largement en haleine côté romance. Défaut de l’auteur ou calcul orchestré pour nous faire attendre le tome 3 avec impatience ? Chloé Neill dose en tout cas de manière savante le réalisme pour qu’on se perde entre monde réel et fantastique. Couplé à un humour noir et souvent percutant, il est de toute façon certain qu’on lira le tome 3. En souhaitant à Merit de trouver enfin une stabilité sentimentale !

Une réponse à Neil, Chloé. Les vampires de Chicago, tome 2. Petites morsures entre amis

  1. MrsNobody dit :

    Deuxième tome de ma série coup de cœur de l’été, Petite Morsure entre Amis tient les promesses du premier opus. Certes il est un peu plus lent au démarrage, un peu plus introspectif au vu des événements de la vie de Merit, mais il y a de quoi.

    De son vivant, notre héroïne appartenait au clan Merit, une famille riche de Chicago, dont elle a toujours tout fait pour rester éloignée. Alors quand Ethan lui demande de se rapprocher de son père pour les besoins d’une enquête, ce n’est pas très ravie qu’elle va accepter. Les mondanités, très peu pour elle ! Elle sera pourtant obligée de faire un effort, et elle le fera, pour le bien de Cadogan, son nouveau clan.

    Si les problèmes de notre pauvre Merit s’arrêtaient là, tout irait bien dans le meilleur des mondes. Cependant, en plus des réunions familiales, elle ne sait plus où donner de la tête au niveau sentimental. Les relations avec Ethan sont toujours aussi tendues, tout comme le deviennent celles avec Morgan, son petit ami officiel et à peu près forcé, qu’elle trouve malgré tout des plus charmants. Alors quand son amour d’enfance refait surface et qu’il voue une haine sans bornes à la suceuse de sang qu’elle est maintenant, ça commencera à faire beaucoup. Au point que la vampire en elle, celle qu’elle a eu tellement de peine à dominer, décidera qu’il est temps de prendre les rênes…

    Dans cette suite, niveau capacités de vampires, rien de nouveau sous le soleil. Merit est plus que jamais en proie à sa partie prédateur qu’elle tente de museler coûte que coûte, et c’est un combat qui nous tient en haleine tout du long. Qui va l’emporter, au final, son humanité, ou ses nouveaux gènes d’immortelle ?

    Même si le deuxième tome est plus lent au démarrage, il reste un pur plaisir. Le caractère de Merit est intact, sa spontanéité et ses réflexions toujours aussi vraies, et les innombrables références aux livres, films et séries sont un régal. L’intrigue de base vaut celle du premier, et le retour d’un vieil ennemi fait planer une ombre à un tableau qui n’en aurait pas eu besoin pour la torturer davantage. Les tensions sexuelles sont encore à leur comble, pour notre plus grand plaisir, et, honnêtement, c’est dans ce genre de série qu’on se rend compte que la romance dans le paranormal peut-être bien plus efficace que la paranormal romance. Ben quoi ? 😉

    La frustration est un moteur des plus puissant, et d’ailleurs, elle est où la suite ? Pourquoi que le 26 août ? Sur ce coup-là, les Maîtres de la Maison Milady sont bien plus frustrants que ceux de Cadogan, et ce n’est pas une mince affaire !

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