Alick. Interview de l’auteur du cinquième maître du sang

Quel est ton parcours d’auteur ? Comment en es-tu venu à proposer le premier tome de l’Evangile des Damnés aux Editions des 2 encres ?

J’ai commencé l’écriture de l’Evangile des Damnés en 2001. La première version, une véritable catastrophe, a été tirée à compte d’auteur en 2003 puis aussitôt oubliée. J’ai ensuite cherché à m’améliorer dans le but de proposer un ouvrage de qualité à mes lecteurs et aucun éditeur n’a voulu de moi. Les raisons invoquées (quand on me rendait réponse) : jeune auteur, inconnu, et démarrant par une trilogie ? Tout ça était hors de question. Il aura fallu le soutien et l’incitation de mon entourage pour que je m’inscrive sur Facebook en décembre 2009. J’ai mis en ligne un extrait du roman et c’est l’éditeur qui est venu à moi. Un coup de cœur qui a permis à la saga d’exister.

Parle-nous un peu de l’Evangile des damnés ? La trame complète est-elle déjà écrite ? Quelles ont été tes sources d’inspiration et références ? Quels sont les retours sur le roman ?

Les trois Chapitres sont déjà écrits. Si le premier parle de la (re)naissance (libération du héros, Chapitre d’introduction), le second parle logiquement de la vie, des corollaires de cette renaissance, et le 3ème, de la mort. En ce moment, je remanie un peu le dernier opus afin d’offrir un final explosif et inattendu.

Au niveau des références, elles sont multiples mais les principales restent Roland Villeneuve (Dictionnaire du Diable), Sogyal Rinpoché (Livre Tibétain de la Vie et de la Mort), Pascal Bancourt (Le Livre des morts égyptien), Dante (La Divine Comédie), James Gleick (La Théorie du Chaos) et Mascarade le jeu de White Wolf. Ensuite, on peut parler de nombreuses influences cinématographiques tardives comme Matrix, Binchunmoo et Cypher. Mais mon travail de recherche littéraire m’a conduit vers Anne Rice, Bram Stoker et Lovecraft pour citer les romanciers, mais surtout vers une étude approfondie du chamanisme, des mythologies nordiques et gréco-romaines, de l’ésotérisme, des trois grandes religions monothéistes, des sciences astronomiques, de la médecine, du Jaïnisme (courant philosophique bouddhiste) et de l’évolution humaine à travers l’Histoire.

Ce qu’il faut savoir, c’est que près de 50% des faits sont vérifiables, ce qui accroît la crédibilité de l’histoire, et pour l’instant, les premiers retours sont encourageants. Le roman reçoit bon accueil et la suite est très attendue.

Quand on lit ta biographie et qu’on la regarde en vis-à-vis du roman, on a la nette impression que tu as puisé dans tes expériences professionnelles successives certains éléments du récit, ce qui ancre bien l’histoire dans le réel en appuyant la crédibilité du fond. Est-ce une volonté de ta part ou quelque chose que tu as fais sans t’en rendre compte ?

Un peu des deux, c’est vrai que tout auteur se dilue dans son œuvre, mais il ne s’agit pas de raconter mon parcours, juste de mettre en situation une initiation et ses conséquences dans une société comme la notre. Je ne voulais pas que mon travail de documentation pèse sur le lecteur.

Quelles ont été ta première et ta dernière rencontre avec un vampire (littéraire et/ou cinématographique) ?

Ma première rencontre avec un vampire a été le film en noir et blanc d’Henrik Galeen, Nosferatu. Un choc visuel à l’époque, mais atténué par le clip Thriller de Michael Jackson, que j’ai regardé en cachette quand j’avais 6 ans (après ça, j’ai pu tout regarder sans problème ^^). Ma dernière rencontre a été Daybreakers, film de Michael Spiering sorti en France le 03 mars 2010.

Pour toi, comment peut-on analyser le mythe du vampire ? Qu’est ce qui en fait la pérennité ?

Pour moi, le vampire est bien plus qu’un mythe. C’est avant tout une allégorie sur l’amour éternel, ce rêve inscrit secrètement en chacun de nous et alimenté dès l’enfance par des histoires de Princes et de Princesses qui « vécurent heureux pour toujours ». Quoi de mieux qu’une image aussi sulfureuse que celle d’un être immortel, damné pour une faute dont il ne sait rien et que seul l’amour peut délivrer de son tourment ? Ajoutez à cela la couleur du sang, le rouge, la sensualité de la morsure, et le dandysme importé du 17ème siècle pour lui donner figure humaine, l’identification ne peut être que renforcée. La notion sous-jacente du Mal habitant l’Homme est également présente avec le côté maudit de cette créature qui ne vit que la nuit, dans l’ombre des humains, et permet de satisfaire aussi les amateurs de gore, de sombre et de violence. Nul doute que le vampire a encore de beaux jours devant lui.

Le premier tome de la trilogie maintenant sur les tables des librairies, où en es-tu avec le second opus ? Quelle va être ton actualité littéraire dans les mois à venir ?

Le second est prêt, il ne manque que les illustrations pour accompagner ce Chapitre qui devrait voir le jour en octobre 2010. En attendant, je vais à la rencontre de mon public, à l’occasion de cafés littéraires, de dédicaces, événements que j’annonce sur mon site et sur Facebook où un groupe a été créé pour ça.

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