Ball, Alan. True Blood. Saison 1. 2008

Ayant trouvé un substitut pour se nourrir sans tuer (du sang synthétique), les vampires vivent désormais parmi les humains. Sookie, une serveuse capable de lire dans les esprits, tombe sous le charme de Bill, un mystérieux vampire. Une rencontre qui bouleverse la vie de la jeune femme…

La première saison de True Blood nous introduit donc dans le quotidien de la ville de Bon Temps, une petite ville imaginaire de Louisiane. Le scénario va voir se succéder les meurtres de femmes à travers la ville, toutes ayant eu des relations amoureuses ou amicales avec des vampires. Certains personnages, qu’on pourrait croire caricaturaux dans les premiers épisodes (Lafayette, Sam) se révèlent plus profond et plus intéressant au fil de la série. Le cas de l’héroïne est par contre sujet à discussion. Car autant l’actrice Anna Paquin semble être à l’aise dans le rôle de Sookie Stackhouse, autant son personnage flirte allègrement avec l’archétype de la nunuche un peu dépassée par les événements. Seuls la seconde partie de la saison permet de donner un peu plus de profondeur au personnage, à partir du moment où elle décide de ne plus subir les évènements.

Davantage que le scénario, qui (il faut le rappeler) est issu d’une série à l’eau de rose (la communauté du sud), c’est surtout l’esthétisme de la série qui impressionne le plus. Alan Ball, connu pour avoir réalisé la série Six Feet Under, est un vrai créateur d’ambiance. Introduits par un générique ravageur, qui n’est pas sans rappeler certains morceaux de Chris Isaack, les épisodes de la série nous plonge dans le quotidien d’une ville profonde des Etats-Unis, partagé autour des récentes lois visant l’intégration des vampires à la société humaine. A l’image de la guerre de sécession, que Billa vécu et sur laquelle il reviendra durant un épisode très intéressant de la série, les Etats-Unis de la série sont déchirés autour du coming-out des vampires. C’est ce déchirement que l’arrivée de Bill, et son idylle naissante avec Sookie, va contribuer à amener à Bon Temps, une ville qui ne connaissait jusqu’alors pas de vampires.

Les vampires de la série ont quelques différences avec les vampires de la littérature classique. Si ils ont besoin de sang pour vivre, et ne peuvent qu’au péril de leur vie affronter la morsure du soleil, les symboles religieux ne leur font aucunement peur, et seul l’argent semble à même de pouvoir les paralyser. Ils se reproduisent en procédant à un échange de sang avec leur victime. La société vampirique est par ailleurs organisée autour de Sherif, eux-mêmes placés sous l’autorité d’un Magister (ou Ordonnateur), qui dirige (pour celui qu’on voit apparaître) tous les vampires d’Amérique du Nord. La série introduit également une boisson appelée Tru Blood, un palliatif au besoin de sang des vampires que ceux-ci peuvent désormais acheter en grande surface.

Une première saison intéressante, qui se regarde sans réels problèmes de rythmes. Si certains personnages ont, durant un long moment, une psychologie très caricaturale, celle-ci s’affine au fil de la série, au fur et à mesure que les dits personnages prennent leur destinée en main.

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10 réponses à Ball, Alan. True Blood. Saison 1. 2008

  1. Julie dit :

    Il n’y a pas un seul commentaire!!! C’est pas possible, c’est la meilleur série sur les vampires que j’ai jamais vu ( enfin presque ). Franchement ce film est parfait en tout point, l’histoire est original et apporte un réel point de vue original sur les vampires, on s’identifie rapidement aux personnage et franchement qui ne rêverait pas d’être Sookie ? En plus l’acteur qui joue Bill a une réelle présence a l’écran et puis faut le dire il est plutôt beau garçon. Bref, une série a voir de toute urgence!!! Puis la saison deux sort dans pas longtemps, moi je suis trop pressé… Seul bémol, je l’avoue, il y a un peu trop de scene hot et personnellement ça me mets plutôt mal à l’aise mais a prés tout ce n’est pas une dévience de la part des réalisateurs car comment ne pas allier vampire et sexe ? Enfin, au fur et à mesure des épisodes il y en a moins donc ça va. Je le redit, mais c’est vraiment une série a voir qui changeras votre maniere de voir les vampires et peut-être vos laisserez-vous tenter par quelque goutte de leur sang…

  2. camille dit :

    hello à tous! je suis tout à fait d’accord avec julie, cette série est géniale! Faire une série avec des vampires peut vite devenir "cul cul" mais là le réalisateur a trouvé le bon ton. L’ambiance est glauque à souhait, les personnages se révèlent profonds et évoluent au fur et à mesure des épisodes, c’est génial! Moi qui ne me remettais pas de l’arrêt de buffy j’y trouve enfin mon compte…A voir absolument

  3. Lili dit :

    Salut ! Effectivement, la série est à voir absolument ! Les personnages collent bien aux acteurs très talentueux dont quelques uns s’affirment davantage dans la saison 2. L’ambiance est noire à souhait et le tout vous donne envie de croire aux vampires. De plus, la musique du générique ("Bad things" de Jace Everett) est géniale, elle vous met dans le ton direct. Le montage d’images qui l’accompagne au côté un peu rétro est mystérieux tout comme la ville de Bon temps. Si vous aimez les histoires glauques, ce qui est particulièrement mon cas, vous ne décrocherez pas de cet univers.

  4. Melisende dit :

    Vu les deux premières saisons en VOST (merci le streaming… hum hum hum), je viens de me commander le coffret de la première saison, qui devrait arriver dans la semaine.
    J’ai hâte de faire un second visionnage de ces douze premiers épisodes, afin de me faire une idée avec plus de recul (depuis, j’ai lu les livres de Charlaine Harris). J’avais trouvé les premiers épisodes assez "lourds" à digérer, mais par la suite, la mayonnaise a pris, comme on dit. Je verrai comment je réagirai à ce deuxième visionnage, et peut-être verrai-je des éléments qui ne m’avaient pas marqués précédemment…
    A voir ! ^^

    Meli

  5. Sig dit :

    Bonjour,

    True Blood, une série tirée d’un roman à l’eau de rose ?

    Sauf ton respect, as tu déjà lu les livres ?

    La série est bien effectivement, même si c’est probablement l’adaptation la plus infidèle par rapport à un livre que je connaisse… (prenons le personnage de Tara par exemple qui est complètement inventé ou bien encore Lafayette qui ne meurt pas dans la série ou encore la reine qui est dans la série un personnage psychologiquement à l’opposé de la reine du film…)

    Somme toute une bonne série.

  6. Senhal dit :

    Disons qu’à l’époque de la chronique, le souvenir de la publication de La Communauté du Sud dans la collection "J’ai lu pour elle" était le plus présent, sans que Vladkergan l’ai lue encore et j’avais bien la même impression. Ce dont il s’agit finalement réellement, c’est de chick lit et le rapport aux hommes est en effet différent que celui observé dans les romans à l’eau de rose. C’est tout de même une littérature "pour filles", même si les garçons peuvent s’y retrouver, bien entendu.

  7. Sig dit :

    meurt ** A l’opposé de la reine du livre, pardon.

  8. Sig dit :

    Oui Senhal je peux comprendre ce point de vue mais j’ai juste été un peu surpris de lire que la communauté du sud avait été catalogué de livre à l’eau de rose étant donné sont contenu déjanté.

    Mais je ne critique personne, ce n’était qu’une remarque.

    Cordialement.

  9. Christophe dit :

    Salut tout le monde, je ne connais pas les livres mais j’ai carrément accroché à cette série et à l’ambiance qui s’en dégage, une atmosphère assez lourde, humide, un peu glauque et des musiques qui vous prennent aux tripes, bref que du bon. Vivement la deuxième saison …

    A voir plus tard pour les livres, normalement je commence d’abord par les bouquins mais là, non.

  10. Melmelie dit :

    J’adore cette série, mais à voir en VO absolument sinon elle perd 80% de son charme 😉

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