Yeovil, Jack. La Bête De Velours

Un tueur rôde dans les rues d’Altdorf. Ancien membre du guet disgracié, Harald Kleindeinst, dit « le Charognard », réintègre ses fonctions pour une mission unique : mettre un terme au règne de terreur de celui qu’on a surnommé la Bête et découvrir sa véritable identité, qu’il s’agisse d’un roturier, d’un aristocrate ou d’une ignoble créature du Chaos ! Tout se résume à une question cruciale : que dissimule le velours vert ?

Troisième (et dernier ?) opus de la série Vampire Geneviève, ce roman est sans conteste le moins passionnant (d’un point de vue vampirique) des trois volumes que compte la série. En effet, si Geneviève apparaît de-ci de-là en fond dans l’intrigue, elle n’a absolument pas une place prépondérante et n’influe pas sur l’intrigue. Dès lors, l’appartenance de ce roman à la série est à mon sens un peu abusif, en cela que le personnage central (le titre de la série est clair là-dessus) n’a ici qu’un rôle très secondaire.

Pour ce qui est de l’histoire, le récit nous amène donc une fois de plus à Altdorf, secoué par les meurtres atroces d’un criminel qu’on a surnommé la Bête. En fond de cette série de crime se profile une révolte du peuple, harangué par le mystérieux Yefimovitch (clin d’œil plus qu’évident -ils partagent un prénom commun- avec Raspoutine) , un vieil ennemi de Geneviève. Une fois de plus, Newman mélange différentes histoires à l’univers de Warhammer pour aboutir à une nouvelle histoire, ici la révolution russe et les meurtres de Jack l’Eventreur. Mais le manque de présence vampirique est manifeste, les héros étant ici des humains sur les traces d’un meurtrier, qu’il s’agisse d’une devineresse, d’un capitaine de guet ou d’un Electeur. J’ai quoi qu’il en soit bien moins apprécié ce récit, notamment en raison de la trop grande profusion de personnage principaux, qui dévitalise beaucoup trop l’histoire. Les personnages sont ici bien moins étoffés que d’habitude, et de nombreuses questions restent en suspens.

Il n’y a donc rien à noter au niveau vampirique dans cet opus, Geneviève n’apparaissant qu’en coup de vent, par deux fois, au cours du récit. On en profite cependant pour apprendre que sa vision vampirique lui permet sans souci de voir à travers la brume. De même, l’auteur met en scène les difficultés pour la vampire d’avoir une vie normale, son couple avec Detlef Sierck subissant peu à peu les ravages du temps.

La présence du couple Sierck-Geneviève place chronologiquement cette histoire entre Drachenfels et le précédent opus. Mais le manque d’importance de Geneviève (personnage titre de la série pourtant) et la trop grande profusion de personnages principaux finit par émousser l’intérêt du lecteur. Jusque-là le Kim Newman le moins accrocheur qu’il m’ait été donné de lire, malgré le travail de fusion entre évènements historiques et l’univers Warhammer.

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