King, William. Gotrek et Félix, tome 6. Tueur de vampires

La cité de Praag vient de repousser l’avant-garde de l’armée du Chaos, à l’aide des nains tueurs Gotrek et Snorri, de Félix et du sorcier Max Schreiber. L’hiver s’installe sur la ville, avec son lot de privation, alors que l’armée du Chaos continue de s’approcher des lieux. Dans le même temps, plusieurs meurtres ont lieu à Praag, laissant derrière eux des cadavres exsangues. C’est ce moment que choisit un noble local, cousin d’Ulrika, pour mandater le petit groupe. Collectionneur d’artefacts anciens et magiques, il pense que l’un d’entre eux a attiré l’attention d’un personnage peu recommandable.

Les aventures du nain Gotrek et de son chroniqueur Félix sont une des séries phares des romans de la licence Warhammer. Ce sixième opus voit donc le duo (devenu un petit groupe d’aventuriers depuis les précédents opus) faire face à une menace vampirique liée aux Comtes Carstein. Ce roman montre à ce titre le travail de cohérence mené par les auteurs (et directeur de collection) autour de l’ensemble des titres vampiriques de la série, les références à la Trilogie Von Carstein, à la trilogie Vampire Geneviève (via de petites références à Detlef Sierck), ainsi qu’à la série consacrée à Ulrika (dont l’histoire débute à la fin de cet opus de Gotrek et Félix). Pour le reste, ça reste du Warhammer pur jus, avec son lot de combats titanesques, de magie noire et de personnages archétypiques. Le scénario est un tantinet téléphoné (difficile de dire qu’on est surpris par les revirements de l’intrigue) et manque clairement d’innovation. Sans même compter que la VF est truffée de fautes (sans nul doute imputable à un manque de relecture de la traduction) qui finit par faire grincer des dents.

Côté vampirique, il faut par compte (huhu) avouer qu’on est servi. Plusieurs vampires sont en effet mis au devant de la scène ici, parmi lesquels Adolphus Krieger, héritier des comtes Carnstein et la comtesse Gabrielle, sa créatrice et néanmoins ennemie. La société vampirique est présentée comme une société de l’ombre, qui a majoritairement compris que l’heure n’était plus à la démesure des Carstein. Les vampires vivent entourés de leur couvent, constitué des humains qui acceptent de leur donner du sang (espérant un jour être transformés). Tous les vampires ne semblent pas incapables de se déplacer à la lumière du jour, même si cela amoindrit leurs pouvoirs (constitués pour l’essentiel d’une force et d’une rapidité accrues, de la capacité de suggestion, de celle de contrôler leur descendance et d’une sensibilité forte à la magie noire). Le récit, en appelant à des récits issus de l’époque de Nagash, reviendra également sur la lutte menée par le dieu contre les vampires, et son désir de les contrôler plutôt que de les laisser s’élever contre lui.

Une lecture pas forcément désagréable, en cela que si on a déjà eu l’occasion de se plonger dans l’univers romanesque de Warhammer, on retrouve rapidement ses marques, mais force est de constater que tout cela manque un peu d’ambition… et d’un travail de relecture pour ce qui est de la traduction.

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