Nagasaki, Takashi, Ignito. King of Eden. Tome 5.

Le manga King of Eden raconte l’histoire d’un virus qui transforme ses victimes assoiffées de sang. Mais alors que son mode de transmission reste secret et que les autorités de plusieurs pays du monde, concernés par le virus, n’arrivent pas à se décider s’ils sont en présence de loups-garous, de vampires ou de zombies, un personnage inattendu fait irruption dans le récit au début de ce tome.

Il s’agit de Vlad III, prince de Valachie et membre de l’ordre du Dragon, surnommé l’Empaleur. Autrement dit Dracula, pour les intimes. Sa dépouille semble être au centre des convoitises des trois plus grandes puissances mondiales, mais aussi de ceux qui semblent contrôler le virus, surnommés les Loups. L’occasion pour les auteurs d’évoquer la figure historique, avant de basculer dans la légende, selon laquelle le sultan ottoman, après l’avoir fait exécuter, aurait mis sa tête dans du sel pour la conserver jusqu’à Istanbul, et ainsi l’empêcher de ressusciter.

Mais la créature vampirique semble dotée d’aptitudes exceptionnelles, pouvant s’immiscer dans l’esprit d’un archéologue coréen qui semble être le seul en mesure de mettre fin au virus, pour le mener jusqu’à lui, et le convaincre de lever une malédiction qui remonte aux origines bibliques de l’Homme.

Les victimes du virus du loup se présentent comme des humains à l’air hagard, aux oreilles pointues, aux yeux injectés de sang et aux dents acérées.

Ce tome 5, avant-dernier de la série, propose donc clairement, contrairement aux autres, une allusion aux vampires au travers du plus célèbre d’entre eux. Mais cette ambiance vampirique reste en toile de fond, les prédateurs passant ici peu à l’action.

La série en elle-même est assez réussie, elle propose une atmosphère inquiétante presque constante, grâce à une tension narrative plutôt maîtrisée et un dessin nerveux et jouant habilement des contrastes entre le noir et le blanc. Une collaboration nippo-coréenne qui débouche sur une réussite nette.

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