Elrod, P. N. Ravenloft Tome 11. Moi, Strahd : journal d'un vampire

Alors qu’il fouille à travers les nombreuses pièces du château Ravenloft, Van Richten tombe sur un ouvrage écrit de la main même du seigneur des lieux. Il s’agit ni plus ni moins des mémoires du vampire qui règle sur la Barovie. Van Richten commence à lire. Stratège de génie et libérateur de la Barovie, Strahd von Zarovich a perdu ses marques au retour de la paix. D’ailleurs, il n’apprécie pas que son frère, Sergeï, rejette la tradition familiale – la prêtrise pour le fils cadet – afin d’épouser une belle jeune femme. Mais le destin s’amuse : Strahd tombe amoureux de la fiancée de son frère. Pour la conquérir, il trahira à son tour les liens familiaux et signera un pacte avec la mort qui pourrait bien être un marché de dupes. Car sans l’élue de son cœur, la vie éternelle n’aurait dans sa bouche qu’un goût de cendres…

Ce roman de la série Ravenloft paru aux éditions Fleuve Noir porte les faiblesses de la quasi-totalité des romans inspirés de jeu de rôle. Le scénario n’est pas mauvais en soi, mais le personnage principal manque cruellement de profondeur et de personnalité, de même que les descriptions et mises en scène qui souffrent du style très « cliché » employé par l’auteur. L’univers de Donjon & Dragon, et les différents mondes qui en ont découlé (dont Ravenloft) repose sur les classiques de la littérature fantastique. Il n’est donc pas étonnant que son adaptation romanesque donne l’impression d’une redite pas forcément heureuse, le récit empruntant ça et là au Dracula de Bram Stoker (notamment dans la dualité Van Richten/Strahd qui rappelle de façon assez évidente celle de Van Hellsing et Dracula), voire à Moorcock (en ce qui concerne l’utilisation de la magie), etc. De même la thématique de l’amour maudit (Strahd se damnant pour la femme de son frère, qu’il retrouve plusieurs fois à travers les siècles) est abordée de façon ultra simpliste. Bref tout cela sent fort le réchauffé.

Les caractéristiques vampiriques évoquées sont classiques : le métamorphisme animal, l’hypnose, le besoin de sang, la pâleur cadavérique, la religion comme moyen de repousser le vampire, etc. Le tout étant traité avec une absence totale d’originalité. Tout n’est ici qu’accumulation de caractéristiques abordés par les auteurs ayant jusque là traité du sujet, et même ce qui n’est pas a proprement parler du ressort du vampirisme est copié à d’autres auteurs fantastiques.

A éviter.

2 réponses à Elrod, P. N. Ravenloft Tome 11. Moi, Strahd : journal d'un vampire

  1. Sodo dit :

    Je viens tout juste de terminer ce roman. Bien que les auteurs de Ravenloft aient volontairement emprunter tout les grand classique de l’épouvante pour en faire un monde, pour moi il est toujours divertissant de relire ce qui a été fait. Je ne me tanne pas de ce genre d’histoire. Bien sur tant qu’à écrire un livre pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour être vraiment originale….

    Néanmoins je crois que cette façon de faire rend accessible aux jeunes cette littérature poussiéreuse et même souvent inconnu. Cela relève donc du lecteur d’aller au source et de consulter les originaux.

    En terminant, je dois avouer que c’est bien à défaut de pouvoir être avec mes vieux amis dans une pièce sombre, autour d’une froide chandelle à jouer à Ravenloft que je me contente des romans.
    Donc pour moi ce roman n’est pas à éviter, ce qui et à éviter ce sont plutôt les monde de guirlande et de Père-Noël multicolore comme «Forgotten Realms» mais ça c’est une autre affaire….

  2. Seii dit :

    Je dirais aussi, tout comme Sodo l’a commenté avant moi, que ce livre n’est pas nécessairement a éviter. Il peut être divertissant pour les plus jeunes de mon age (15-16 ans) … Ce n’est pas nécessairement tout monde qui connais le monde des vampires et j’avoue avoir moi-même appris quelques affaires sur les vampires. Et comme il est écrit en critique, ça rassemble plusieurs caractéristiques écritent par d’autres auteurs, ce qui amène donc a en apprendre en ne lisant qu’un seul livre. Et comme c’est également "simpliste", je dirais même que c’est encore plus facile a comprendre pour un groupe d’âge encore plus jeune. En bref, ce roman est accessible.. Mais il est bien a lire quand nous n’avons lu aucun autre roman de vampire plus "élaboré" ^^
    Donc, de mon point de vu, je recommanderai ce roman tout de même. 😉

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