Molinaro, Gianni. Castlevania, Le Manuscrit maudit

En 1986, Akumajō Dracula voit le jour au japon, édité et développé par Konami. Sorti en premier lieu sur Famicon Disk System, il est rapidement adapté sur NES, Amiga et Commodore 64. En 2014, toujours édité par Konami et développé par MercurySteam Entertainment, sort Castlevania : Lords of Shadow 2. Trente années, qui auront vu la saga évoluer autant au niveau de son histoire que de son gameplay ou de la technique (notamment le passage à la 3D), au rythme de (presque) un nouvel opus par an. C’est donc tout naturellement que Pix’n’Love y consacre un de ses ouvrages, sous la plume de Gianni Molinaro, un des rédacteurs de Gameblog.fr.

Si je connais le nom de Castlevania depuis belle lurette, ce n’est qu’en faisant l’acquisition d’une DS que j’ai pour la première fois testé un des jeux de la saga, avec les trois titres que sont Dawn of Sorrow, Portrait of Ruin et Order of Ecclesia. Le passage à la PS3 m’aura en outre offert la possibilité de réellement plonger dans l’univers de la saga de Konami, avec le reboot qu’est Lords of Shadow. Pourtant, sans avoir joué à la totalité des opus, difficile parfois de comprendre les ramifications tissées entre les différents opus.

Pour le coup, je pense néanmoins que ce livre se destine avant tout à ceux qui ont déjà une connaissance minimale de l’univers du jeu, étant donné la densité du propos, et le volume de jeux à passer en revue. Car même si l’auteur fait des choix pour dresser une chronologie (et écarte ainsi certains opus à part), il n’en aborde pour autant pas moins la totalité des opus existants. Un vrai travail de fourmi, d’autant qu’il ne s’agit pas que de lister chaque opus, mais d’en dresser les spécificités techniques et scénaristiques.

En tant que néophyte, si le propos est intéressant, j’avoue que ce n’est pas forcément la partie qui m’aura le plus accroché. Mais pour ce qui est de la thématique du site, la mise à plat de la chronologie complète a de quoi captiver. On y apprend ainsi comment est né le Dracula du jeu, ainsi que ses liens avec la famille Belmont, qui sont en quelque sorte les Van Helsing de circonstance. Les auteurs ont dès les débuts du jeu brouillé les pistes, en puisant certains éléments dans la littérature et le cinéma (à commencer par le roman de Bram Stoker) mais s’en écarte rapidement, n’y revenant que par légères touches, proposant réellement un univers unique, où Dracula incarne le mal absolu.

Les autres chapitres du livre sont plus intéressant pour le newbie que je suis. L’auteur y détaille en effet la galerie de personnage, la manière dont ils vont et viennent entre les différentes versions du jeu. On y croise donc bien évidemment Dracula (né Mathias Cronqvist, et un temps affublé du nom Vlad tepes) , sans doute le bad guy le plus présent dans la saga, mais également son fils Alucard, mi-homme mi-vampire. Ainsi que d’autres entités bien connues des amateurs de récits vampiriques comme Carmilla, Gilles de Rais, Quincy Morris et ses descendants, qui croisent la destinée des membre successifs de la famille Belmont. L’ouvrage poursuit avec un bestiaire complet qui présente chaque créature faisant son apparition dans le jeu, ses caractéristiques détaillées (ce qui permet de les mettre face aux caractéristiques littéraires et cinématographiques, dans le cas des créatures vampiriques) et les volets de la saga où elle apparaît.

Dracula est présenté au cours de la série comme une créature immortelle, qui revient inlassablement pour mettre l’humanité sous sa coupe. Né humain, sous le nom de Mathias Cronqvist, il doit son état de vampire à l’alchimie. La mort de sa femme Elisabetha l’a en effet conduit à vouer à Dieu une haine sans limite. Il a par ailleurs un fils dhampir, Alucard, dont la mère a été condamnée au bûcher pour sorcellerie.

Un ouvrage imposant, au contenu très dense qui permet de découvrir la saga culte dans ses moindres détails, depuis les différentes moutures en passant par les personnage, la chronologie complète, etc. Lords of Shadow se voit accordé un traitement à part, s’agissant d’un reboot de la saga qui ne respecte pas forcément la chronologie et l’histoire d’origine. Le seul bémol est le manque d’illustrations tirées du jeu, même si les visuels hors-textes qui séparent chaque chapitre son très réussis. En tout cas, l’ouvrage reste chaudement recommandé aux amateurs de la saga culte !

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