Le Maître de Ravenloft reçoit pour dîner, et vous êtes invité ! Le mal grouille dans les tours et donjons du château Ravenloft, et seuls des héros au courage exceptionnel seront à même de survivre aux horreurs qui s’y dissimulent. Au fil des différents scénarios contenus dans la boîte de base, les joueurs découvriront les noirs secrets que renferment les lieux, et certaines des créatures les plus puissantes et hideuses qui y résident. À commencer par le comte Strahd von Zarovitch, seigneur de Barovie.
Quand on s’intéresse à la fois au jeu de rôle et au mythe du vampire, difficile de faire l’impasse sur Ravenloft, le premier (et un des plus connus) des univers du jeu de rôle Donjons et Dragons. Mettant en scène ce qui se rapproche d’une vision fantastique de la Transylvanie de Dracula (dont Strahd est un ersatz évident), Ravenloft est un univers composé de plusieurs royaumes, séparés entre eux par des brumes impénétrables. Chaque royaume a ainsi à sa tête un sombre seigneur, parmi lesquels l’incontournable comte von Zarovitch.
Castle Ravenloft est un des jeux de plateau que Wizard of the Coast (désormais propriétaire de la licence D&D) propose autour des univers du jeu de rôle le plus connu, aux côtés de The Legend of Drizzt et Wrath of Ashardalon. Il s’agit ici d’un jeu de plateau coopératif : les joueurs travaillent ensemble pour parvenir à remplir les objectifs d’un scénario. Si ces derniers mettent en œuvre des ennemis et buts différents, le système se base sur la découverte progressive du terrain sur lequel évoluent les joueurs. Le jeu, qui peut être joué seul, offre des mécanismes assez efficaces de déplacements et d’attaques des créatures, basés sur leur éloignement avec les joueurs. On est donc face à un dungeon crawler dans l’univers de D&D, même si la richesse de l’ensemble n’égale pas des ténors du genre, comme Descent. Pour autant, Castle Ravenloft est une initiation rudement efficace à ce genre de jeu, et permet de jouer des parties plus courtes (60 minutes), et one-shot. À noter, également, le matériel extrêmement fourni du jeu, avec notamment 42 figurines plastiques de bonne qualité, et de nombreuses cartes, pions et autres marqueurs en tout genre.
Niveau vampire, si ceux-ci ne sont pas présents dans tous les scénarios, ils n’en demeurent pas moins des antagonistes réguliers. Strahd fait ainsi figure de bad guy du scénario découverte, alors que les joueurs cherchent à sortir au plus vite du château. Ses pouvoirs en font un des ennemis les plus forts du jeu, mais il est tributaire du cycle solaire, ne se déplaçant qu’une fois la nuit tombée. En plus de Strahd, d’autres vampires qui hantent les souterrains du château seront les antagonistes des joueurs au fil des scénarios du jeu. Mais ce ne seront pas les seules créatures qu’ils devront affronter. Pour autant, les vampires n’apparaîtront jamais comme des ennemis lambda, mais bien comme les objectifs à abattre.
Castle Ravenloft est au final un jeu parfait pour s’initier au dungeon crawler, le tout dans l’univers gothique de Ravenloft. Un système de jeu plutôt bien pensé (qui permet de se passer d’un maître du jeu), un boîte qui regorge de matériel et un assez grand nombre de scénario dans la boîte de base (sachant qu’on en trouve d’autres sur le net, et qu’il n’est pas difficile d’en imaginer de nouveaux), voilà un jeu de plateau qui vaut largement le détour !