Augustyn, Brian – Ramos, Humberto. Crimson, tome 1. Loyalty and loss

Alex Helder est un jeune adolescent un peu rebelle qui vit avec ses parents et sa jeune soeur. Après un face à face pour le moins acide avec ses parents, qui lui reprochent ses notes en chute libre, Alex fait le mur pour rejoindre ses amis. Lors d’une virée à Central Park, ils sont attaqué par un petit groupe de vampire mené par la redoutable Rose. Les amis d’Alex sont massacrés sous ces yeux, alors que lui-même ne doit son salut qu’à l’intervention du mystérieux Ekimu. Mais Alex ne s’en est pas sorti sans séquelles, car il est maintenant un vampire. Une créature de la nuit un peu spéciale, dotée de pouvoirs jusque-là jamais observés chez ceux de sa race…

Initialement sortie en 1998, la série Crimson est aujourd’hui difficile à trouver par chez nous, n’ayant pas rencontré le succès escompté. C’est dont en version originale que j’ai décidé de me plonger dans cette saga. Bien m’en a pris, car l’ensemble est d’assez bonne facture. Le scénario offre une relecture intéressante du mythe des vampires, et les différents personnages en présence permettent au scénariste de mettre en place une trame assez riche. Si le pitch de base n’est en soit pas super original (un adolescent en pleine crise qui se retrouve transformé du jour au lendemain en vampire), le traitement est dynamique et sans temps mort, rendu accrocheur par une galerie de personnages mystérieux qui annoncent pas mal de rebondissement.

C’est d’ailleurs une des forces de la série, de ne pas laisser en plan les personnages secondaires et de bien les intégrer à l’ensemble. Même les personnages qu’on croise en coup de vent dans les premières pages, qu’il s’agisse de la famille d’Alex Helder ou de Scarlet, reviennent en cours de scénario, ce qui contribue à donner une certaine cohérence à l’ensemble. Pour le moins orienté action, notamment autour de la découverte des pouvoir d’Alex et de ce qu’il est réellement, ce premier opus (qui rassemble les 6 premiers fascicules de la série) est une mise en bouche assez réussie.

Le dessin de la série est assez particulier. Les visages des personnages sont régulièrement déformés (notamment quand ils laissent leurs instincts prendre le dessus), mais on est encore loin du côté deformed si cher au manga. Le trait est fin et dynamique, la couleur donnant une ambiance résolument urbain et moderne à l’ensemble, sans pour autant être trop froide. On est clairement dans la lignée, en terme d’ambiance graphique, d’un Blade ou d’un Underworld.

Les vampires mis en scène dans cette saga sont des créatures de la nuit qui ont besoin de boire du sang humain pour survivre. La morsure du soleil leur inflige de lourdes blessures. Ils sont par ailleurs dotés d’impressionnantes capacités de régénération, mais ils peuvent être tués si on leur détruit le coeur. Les vampires semblent trouver leur origine dans les relations entre deux créatures oubliées de Dieu : la première femme, destinée à être l’épouse du premier homme, mais pas issue de la même chair, et le dernier Grigori, une espèce monstrueuse dont la quasi totalité des représentant a disparu. A noter, enfin, que les capacités d’Alex Helder font de lui davantage qu’un simple vampire, mais un élu qui semble entériner une nouvelle évolution des créatures de la nuit.

Un premier opus prometteur, bourré de rebondissements et doté d’un graphisme diablement efficace. A voir ce que les scénaristes nous réservent dans le deuxième recueil, mais jusque-là, c’est une série qui parvient un tant soit peu à se démarquer parmi les productions du genre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *