Augustyn, Brian – Ramos, Humberto. Crimson, tome 2. Heaven and earth

Jeune garçon un peu rebelle transformé depuis peu en vampire, Alex Elder a perdu tout contact avec sa famille, et s’apprête à passer son premier Noël loin des siens. A l’occasion d’une halte dans un snack de New-York, il va se retrouver nez à nez avec une troupe d’anges aux méthodes pour le moins expéditive, qui semblent en savoir long sur lui et sur son statut d’Elu. Alors qu’ils envisagent de mettre un terme à l’existence du jeune vampire, Lucifer, qui fut un des leurs, fait son apparition, bien décidé a faire peser sa voix pour épargner Alex…

Ce second opus regroupe les fascicules 7 à 12 de la série sous forme de TPB (ou Trade Paper Back pour les néophytes). Si le premier recueil s’articulait autour d’une trame qui trouvait une forme de conclusion temporaire, cette suite n’en est pas moins le prolongement direct, et va relancer les aventures d’Alex Elder. Rapidement, le statu quo qui mettait un terme au précédent opus va sauter, les scénaristes faisant intervenir au passage de nouveaux camps dans la bataille. Anges comme templiers vont donc s’ajouter aux faction de vampires existantes, faisant basculer un peu plus l’histoire du côté de la quête d’Alex, en révélant peu à peu le but fixé à l’Elu.

Une nouvelle fois, le scénario est assez réussi, dynamique, et ne souffre pas de temps morts. Passé les premières pages, et leur calme relatif, le lecteur est d’emblée porté par une trame aux ambiances épique et mystique, qui vont peu à peu nous mener à la rencontre entre Alex et la créature que son statut d’Elu fixe comme Ennemi à abattre. Le personnage principal a mûri, et semble davantage prêt à prendre des décisions charnières, même s’il fait encore des erreurs. On prend par ailleurs plaisir à retrouver les personnages secondaires, comme Scarlet, Ekimu ou encore Joe. Sans compter George, le policier à la recherche d’Alex, qui va se réveler avoir un rôle plus important à jouer qu’il n’y paraît, comme ses flashback laissaient à le penser au cours du précédent recueil.

Passé la découverte du précédent opus, le dessin des fascicules collectés ici m’a semblé un tantinet moins abouti. Si le trait demeure assez original et dynamique, toutes les planches ne sont pas homogène, les proportions des personnages oscillant de-ci de-là, affaiblissant le rendu graphique de l’ensemble. Le résultat n’en est pas moins correct (certaines cases sont dotées d’un cadrage franchement réussi), et la colorisation, pourtant informatisés, est assez sobre pour ne pas être trop envahissante.

Alex se révèle donc être une sorte d’élu vampire, amené à être le premier d’une nouvelle évolution de sa race, tout en étant destiné à mettre un terme à l’existence de ceux qui ont donné naissance à celle-ci. Il possède ainsi des pouvoirs que ses pairs n’ont pas : celui de bouter le feu lors de moments de colère, une force supérieure aux autres vampires, et la capacité de voler. Il n’en reste pas moins sensible à la lumière du soleil, et doté d’une soif inextinguible, qui amenuise ses forces si elle n’est pas étanchée. Les chaînes en argents apparaissent enfin comme une arme pouvant immobilier durablement un vampire.

Un second opus globalement d’un bon niveau, quoi que graphiquement un cran en dessous du précédent. Il n’en reste pas moins que les auteurs proposent une vision du mythe du vampire qui s’avère assez prenante et rafraichissante, même si elle puise à de nombreux râteliers.

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