Collectif. Buffy contre les vampires, saison 8. Tome 4. Autre temps, autre tueuse

Willow et Buffy sont en route pour New York où elles espèrent découvrir les secrets de la mystérieuse faux mystique. Mais les choses tournent mal : Buffy est propulsée dans un futur sombre où une seule tueuse subsiste : Fray. Leur alliance forcée sera fatale à l’un des principaux protagonistes de la série. Tandis qu’à notre époque, leur pire ennemie, Crépuscule, déclenche le bombardement de la base écossaise des tueuses !

Les aventures papier de Buffy et sa bande se poursuivent dans ce quatrième tome de la série. Pas de grosses surprises pour le dessin, une certaine homogénéité maintient la qualité artistique à un niveau moyen. Ceux qui n’apprécient pas le style comics ne se sentiront pas lésé car les péripéties du Scooby-gang bénéficient d’une mise en page claire et ne s’en trouvent que plus facile à suivre. Les auteurs s’appliquent à mettre en scène le plus possible de situations variées : Buffy dans le futur, Alex et Dawn en Ecosse aux prises avec une armée de démons verdâtres, Willow qui se rapproche d’une démone par l’intermédiaire du rêve… pas l’ombre d’un temps mort à l’horizon même si l’enthousiasme peine à se faire sentir.

Beaucoup d’action donc, à défaut d’une présence vampirique prononcée. En effet, les ennemis aux dents longues de la tueuse ne font que de rares apparitions. On peut aussi reprocher à cette huitième saison d’explorer parfois un trop grand nombre de directions et ainsi s’éparpiller quelque peu. L’univers futuriste de la tueuse Fray recèle néanmoins quelques surprises intéressantes tel qu’un langage spécifique sous forme d’argot, ou encore une vision pessimiste quant à l’avenir des tueuses en général.

Bon, inutile de le cacher plus longtemps : la principale attraction de l’album, la plus intéressante également, est sans conteste « On se retrouve tout de suite après la pub« , une courte histoire d’une vingtaine de pages sous forme d’hommage et dessinée façon cartoon. Cette aventure hors série nous replonge au bon vieux temps de Sunnydale, période durant laquelle Buffy et ses amis étaient encore au lycée sous la tutelle de Giles. L’intrigue se situe ainsi vers les tous débuts de la série et donne l’occasion de voir nos héros se frotter à maints vampires et autres surprises démoniaques, parfaitement dans le ton des épisodes tv de l’époque. Sorte de clin d’œil au projet animé qui ne s’est, hélas, pas vu concrétiser, les dessins comme la mise en couleur sont magnifiques et servent une histoire, certes trop brève comme toutes les bonnes choses, mais cependant pleine de fun, d’action et d’humour.

Rien que pour ces dernières pages à l’esthétique cartoonesque haut en couleur, les amateurs de la tueuse de Sunnydale se doivent d’acquérir ce quatrième opus. Car il est nécessaire de souligner que cette huitième saison, tant dans la forme que dans le fond, est loin d’être à même de pouvoir faire l’unanimité chez les amateurs de vampirisme, surtout chez ceux qui vouent un culte à la série de Joss Whedon.

Une réponse à Collectif. Buffy contre les vampires, saison 8. Tome 4. Autre temps, autre tueuse

  1. Vladkergan dit :

    Un tome profondément noir dans cette huitième saison, qui voit la Tueuse se retrouver propulsé dans le futur, et faire la rencontre d’une autre Tueuse tout aussi redoutable : Fray Melaka (déjà vue dans le dantesque Spin Off qui lui est consacré : blog.vampirisme.com/vampi…

    Whedon en profite donc pour densifier sa mythologie, créant des ponts entre ses différentes séries, à l’image des crossover Buffy / Angel. Peu à peu se dessine une saison complexe, ou beaucoup de personnalités croisés dans les précédentes saisons reviennent sur le devant de la scène, et pas toujours dans les camps auxquels ont les aurait associé au premier abord.

    Reste en effet qu’à force de lancer des pistes et à créer des possibilités scénaristiques, on a un peu l’impression que les auteurs s’éparpillent dans tous les sens. J’attends du coup les prochains tome et le fin annoncée de cette huitième saison pour évaluer la trame dans son ensemble.

    A noter également en fin d’album une petit histoire annexe qui change radicalement au niveau du dessin et fait un clin d’oeil plutôt réussie à l’adaptation en dessin-animé de la série, rapidement avortée il y a quelques années.

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