Caldera, Georgia. Interview de l’auteur des Larmes rouges

Bonjour Georgia. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaitraient pas encore ?

Bonjour ^^ Eh bien, Georgia Caldera est mon nom d’artiste, j’ai 29 ans, et je suis auteur et illustratrice aux éditions du Chat Noir. Je suis passionnée de littérature fantastique depuis mon plus jeune âge, mais ce qui m’interpelle le plus reste le courant littéraire gothique.

Tu as sorti il y a peu de temps le premier tome de la série Les larmes rouges. Peux-tu nous expliquer la genèse de ce projet ?

Cela s’est fait en plusieurs temps. Tout comme j’aime lire, j’aime écrire depuis toute jeune. Je savais qu’un jour je me lancerai dans la rédaction d’un roman, et je savais également, après m’être régalée de la série Buffy contre les vampires à son époque, vu les films Dracula de Francis Ford Coppola et Entretien avec un vampire de Neil Jordan, puis ensuite dévoré les Chroniques des vampires d’Anne Rice ; que le mythe vampirique en serait le thème principal.

C’est à ce moment (soit durant la diffusion de la dernière saison de Buffy) que j’ai échafaudé la trame de mon histoire. Cependant, les études me prenant énormément de temps, j’ai laissé tout ça de côté jusqu’à l’obtention de mon diplôme. Et c’est donc ensuite, soit il y a à peu près 3 ans maintenant, que je me suis enfin mise à la rédaction du premier tome des Larmes Rouges.

Ton roman met en scène, dans un univers somme toute réaliste, une héroïne qui va être confronté à ces créatures fantastiques que sont les vampires. Dès lors, pensais-tu que ton roman puisse être estampillé Bit-lit ou te reconnais-tu davantage dans des courants littéraires plus anciens ?

A vrai dire, je n’y ai pas tellement réfléchi lorsque j’ai écrit ce premier tome. J’avais à cœur de placer, à la base, mes vampires dans un contexte d’épouvante, afin de leur donner de l’ampleur, mais aussi d’amener le lecteur dans un univers somme toute assez sombre. C’est pourquoi j’ai choisi de surfer sur les genres qui me plaisaient, soit la Bit-lit, l’horreur, tout en empruntant quelques-uns des codes de la littérature gothique.

C’est à travers ses rêves que ton héroïne va peu à peu prendre conscience de ce qu’elle est, des rêves qui prennent ainsi une place centrale dans ce premier tome. D’où t’es venue cette idée ? Y vois-tu un moyen d’appuyer une certaine hésitation entre la fiction et la réalité ?

Pas exactement puisque les rêves sont des réminiscences du passé de l’héroïne, ils s’inscrivent donc dans la même réalité que le présent, et s’en détachent à peu près au même rythme. Pour ce qui est de l’origine de cette idée, difficile à déterminer… J’aime le principe des vies antérieures, d’un passé ignoré dont on ne peut rien maîtriser, et l’alternance d’époques. En mélangeant tout ça, je pense qu’on peut obtenir le schéma de mon récit.

Caldera, Georgia. Interview de l'auteur des Larmes rougesJe sais que tu as réalisé la couverture de ce premier tome, ainsi qu’un art-book et pas mal d’illustrations. Est-ce important, dans ton processus créatif, de pouvoir mettre un visage et des couleurs sur tes personnages ?

Effectivement, c’est très important pour moi. Je ne saurai dire ce qui vient en premier, puisque parfois je pars d’une image pour en faire un texte, et parfois c’est l’inverse qui se produit… Cependant les illustrations m’aident à me replacer dans le contexte et dans l’ambiance de mon histoire, et me permettent de toujours garder en tête mes personnages ainsi que leurs tourments.

Quelles sont tes premières et dernières rencontres avec un vampire (littéraire et / ou cinématographiques) ?

Ma première rencontre avec un vampire a aussi été une véritable révélation, il s’agit du film que j’évoquais un peu plus haut, soit Dracula de F.F. Coppola. J’ai été à la fois effrayée et émerveillée par ce chef d’œuvre du septième art, et c’est justement le contraste de ces sentiments qui m’a plu dans cette manière d’aborder le mythe. C’est d’ailleurs précisément ce genre d’émotions que je souhaitais essayer de faire passer avec Les Larmes Rouges. Ma dernière rencontre… Eh bien, je suis en train de découvrir Anita Blake de Laurell K. Hamilton, c’est très différent, mais pour le moment je dois dire que j’aime beaucoup.

Pour toi, comment peut-on analyser le mythe du vampire? Qu’est ce qui en fait la pérennité ?

Le vampire est un mythe pérenne parce qu’il est justement capable de traverser les époques. Il est une conscience hors du temps, témoin des différentes périodes de l’Histoire qu’il traverse. Il fascine parce qu’il se joue de la mort et ne subit pas les affres du temps. Pour moi, il est comme Faust, ou encore Dorian Gray, mais sans l’inconvénient d’un pacte passé avec le malin, car il n’a pas demandé à être ce qu’il est. C’est ce qui en fait la complexité, car il est à la fois victime de sa condition, mais il en récolte également les bénéfices… La malléabilité du mythe permet sans cesse son renouveau. Aussi, lorsque le public se sera lassé du genre en vogue actuellement, il s’absentera quelques temps puis reviendra encore, mais sous un jour différent…

As-tu encore des projets de livres sur ce même thème ? Quelle va être ton actualité dans les semaines et les mois à venir ?

Sur ce même thème, il me reste encore le second tome des Larmes Rouges, Déliquescence, dont la parution est prévue pour début 2013 aux éditions du Chat Noir, et le troisième tome, Quintessence, prévu pour 2014, ainsi que les illustrations qui les accompagneront. Ensuite je pense aborder d’autres thèmes et dans un genre quelque peu différent, bien que restant toujours dans des univers assez sombres…

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