Skogäng, Ola. Théo, le sang de la momie, Tome 3. Le missionnaire du diable

Derrière sa façade paisible, la Venise du Nord dissimule un monde secret et mystérieux, peuplé d’une faune inquiétante. Pour traquer le vampire de Stockholm, Théo, le brocanteur de l’occulte, et son ami l’inspecteur Max n’auront de choix que de s’y enfoncer. Tandis que le piège infernal que prépare la Confrérie de l’étrange est sur le point de se refermer sur Théo, Félicia est capturée par le vampire et son maître, le missionnaire du Diable. En cherchant à la délivrer avant que le sanglant meurtrier ne fasse une nouvelle victime, Théo et Max se retrouveront au coeur d’une guerre sans merci que se livrent deux forces immémoriales.

Troisième et dernier opus de cette trilogie mettant en scène Théo, le détective de l’étrange, transformé en ours il y a de nombreuses années par une malédiction. L’histoire prend la suite des deux précédents opus, et l’enlèvement de la petite Félicia va permettre aux deux héros de finalement mettre un nom sur le vampire qui écume la ville. Une vieille connaissance des deux personnages, qui s’avèrera bien plus dangereux que simplement incompétent. On croisera à nouveau la route d’Emir, toujours à la recherche de son médaillon, et de nouveaux personnages (pour ceux qui ne connaissent pas la série) font également leur apparition : Olga, une vieille amie de Théo, et Emanuel Swendenborg, dont la tête survit depuis des années, plongé dans un bain d’alcool hermétique.

L’ensemble se tient bien, même si la résolution finale peut apparaître un peu rapide, surtout que les rebondissements se succèdent un peu trop vite et trop facilement. Mais l’histoire est correcte, les personnages intéressants (mention spéciale pour Swedenborg dans ce tome) et l’ambiance assez réussie. De quoi passer un bon moment de lecture, même s’il ne marquera pas durablement les esprits.

Graphiquement, c’est une nouvelle fois très réussi. Le dessin semi-réaliste aux personnages pour le moins rondouillards baigne dans une ambiance sombre, ce qui permet un décalage assez original entre les deux. Les traits sont fins et simples (on est loin d’un XIII niveau réalisme), maîtrisés, ce qui offre au lecteur à contempler des planches de bonne facture, assez homogène au niveau de leur qualités graphiques.

Théo et Léo vont se retrouver face au vampire qui écume Stockholm. Quasi immortel, celui-ci survit depuis des siècles, changeant d’identité régulièrement pour brouiller les pistes. Laissé pour mort lors d’un voyage d’évangélisation en Afrique, il n’a dû sa survie qu’au sang des singes dont il s’est nourrit, et qui semble avoir contribué à faire de lui ce qu’il est devenu. Depuis, il se nourrit de ceux qu’il nomme la lie de la société, ceux qu’il qualifie de pêcheurs.

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