Remender, Rick – Dwyer, Kieron – Sam, Salgood. Sea of red, tome 1. No grave but the sea

En 1533, Marco Esperanza, un marin d’origine espagnole, se réveille en pleine mer, après que le navire sur lequel il se trouvait n’ait péri corps et âme. Recueilli par un navire peuplé d’individus dont la rudesse n’a d’égale que la disparité, il a tôt fait de comprendre qu’il est tombé sur un navire corsaire. A la faveur d’un abordage, il découvre que les marins du bord sont en fait des créatures de cauchemar, avides de sang. Transformé lui-même après avoir été mordu, il est précipité au fond de la mer par le capitaine du vaisseau maudit. 500 ans plus tard, un bathyscaphe découvre dans les profondeurs de l’océan un corps pour le moins bien conservé…

J’avais initialement peu d’informations sur la série, du coup c’est davantage en me basant sur les promesses du mélange histoires de pirates et de vampires que j’avais décidé d’en faire l’acquisition. Et c’est pour le coup une bonne intuition qui m’a fait ouvrir le porte monnaie, pour une fois. Car ce premier volume, qui pose une ambiance originale non dénuée de références (à James Cameron notamment, caricaturé de manière évidente) remplit haut la main les attentes : on y croise des pirates, des vampires, des sous-marins, la mer des Sargasses et une foultitude d’autres éléments que les amateurs de pulp ne pourront qu’apprécier (même si le trame principale reste contemporaine).

Le dessin risque d’en surprendre plus d’un. Très loin du comics mainstream ou du photo-réalisme d’un Ben Templesmith, on est ici davantage proche d’un style à la Chauzy. Une mise en couleur quasi intégralement dans des tons ocres, et un dessin réaliste au découpage assez efficace. Certes, ce n’est pas parfait, mais l’ensemble se tient bien et se présente comme une véritable bouffée d’air pur vis à vis de ce qu’on déniche parfois en comics aux dents longues.

On reste sur des caractéristiques classiques des buveurs de sang. Il s’agit de créatures qui craignent la lumière du soleil et ont besoin de sang pour survivre (seul le sang de leurs propres congénères agit comme une sorte de poison). Si elle est pratiquée sur un être encore vivant, la morsure transforme ce dernier en vampire. Ils sont pour certains capables de se transformer en brume, même si cela amenuise leurs pouvoirs. L’absorption de sang leur permet en outre de se régénérer.

Un premier tome franchement accrocheur, avec des références assez bien intégrées, et un univers qui pioche avec goût dans les codes du pulp. Si les personnages sont parfois un peu caricaturaux, il n’en demeure pas moins que la trame d’ensemble, associée à un dessin aussi peu habituel que globalement réussi, attire l’attention. Au tome 2, maintenant !

 

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