Mochizuki, Jun. Les mémoires de Vanitas, tome 3

Alors que lui et Noé assistent à un bal dans l’Altus, Vanitas révèle son identité à la cantonade, manquant d’être lynché par les vampires présents. Au même moment, un Charlatan apparaît et plusieurs des buveurs de sang présents sont pris de folie. Noé et l’Héritier de la Lune Bleue tentent d’utiliser le grimoire pour guérir les invité atteints, mais leur tentative est réduite à néant par l’intervention de Bestia, une vampire particulièrement puissante au service de la Reine.

On ne peut pas dire que ce troisième volet des Mémoires de Vanitas se repose sur les lauriers de ses deux prédécesseurs. Jun Mochizuki y offre au lecteur une suite dans la continuité des tome 1 et 2, tout en dévoilant de nouveaux personnages et camps en présence, ainsi qu’en donnant plus de background au personnage de Vanitas. Cet opus est également l’occasion pour l’auteur d’explorer quelques lieux emblématiques de Paris, notamment Notre Dame et les Catacombes, qui vont prendre leur importance dans le récit.

Graphiquement, ce nouveau recueil de la série est tout aussi réussi que ceux qui l’ont précédé. Le style de l’auteur de Pandora Hearts fait des merveilles, qu’il s’agisse de donner vie à l’Altus, ce monde parallèle ou la plupart des vampires vivent désormais, ou de mettre en scène des combats très dynamiques. Côté personnage, là aussi rien à redire : l’auteur manie avec dextérité et homogénéité ses crayons quand elle convoque les différents acteurs de l’intrigue, qu’il s’agit de Vanitas ou de Noé, voire des nouveaux venus comme Ruthven ou les chasseurs. Le recours aux codes comiques du manga est par ailleurs moins présent dans cet opus.

Pas mal de choses à dire sur les aspects vampiriques de ce troisième tome. On découvre ainsi que l’Altus a à sa tête une Reine vampire, secondée par une assemblée de sénateurs. A ce titre, on recroisera un nom connu de la littérature vampirique, vu que l’un de ces sénateurs se nomme Ruthven (le vampire de Polidori). On verra également plusieurs fois que manipuler le réel de manière à s’y mouvoir différemment (plus rapidement, sans respect de la pesanteur) est un des pouvoirs emblématiques des vampires. Enfin, la dernière partie de l’ouvrage nous met en présence des grands opposants des vampires : les chasseurs de vampires, un groupe créé par l’Eglise pour détruire ceux qu’elle juge comme des monstres. Leur introduction permettra de replacer le contexte dans lequel les vampires ont vu le jour : il ne s’agit pas directement des buveurs de sang du folklore, mais de créatures nés suite à un cataclysme lié à Babel. Ils ont les iris rouges, doivent ingérer du sang pour survivre et sont dotés de pouvoir leur permettant de manipuler le réel.

Un troisième opus particulièrement réussi, qui permet à l’auteur d’introduire les rouages de la société vampirique comme de mettre en scène ses plus farouches opposants. Le tout en gardant la trame de fond sur cette malédiction que Vanitas s’est juré d’éradiquer. Très réussi.

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