Martinez, A. Lee. Le bal de l'enfer

Quand Earl le vampire dégarni et Duke le loup-garou bedonnant s’arrêtent dans ce restaurant pourri, dans un bled paumé du Texas, ils ne se doutent pas encore qu’ils viennent de fourrer leur nez dans un sac de nœuds d’envergure cosmique. Chez Gil, on sert du zombie au petit-déjeuner. Bien décidés à débarrasser le bar de toute cette racaille, nos deux lascars croisent toute une galerie de personnages douteux – de Loretta la patronne obsèse à Tammy, l’ado gothique très sexy, en passant par Cathy, le charmant fantôme qui hante le cimetière du coin –, et comprennent que ça ne va pas être simple. Mais à trop fricoter avec les démons, il arrive qu’on tombe amoureux… ou qu’on risque sa peau en empêchant l’apocalypse…

Si la couverture m’attirait moyennement, le pitch de la 4e de couverture a plutôt bien joué son rôle. C’est cependant sans trop savoir où je mettais les pieds que j’ai commencé la lecture de ce roman Young Adult. Force est de constater que l’ensemble est bien écrit, et propose une histoire bien ficelée. Une touche de créatures classiques (vampires, garous, goules et autres zombies), un soupçon de Lovecraft (dans l’idée d’un panthéon de dieux antédiluvien qui n’attendent qu’une occasion pour revenir sur terre), une légère pointe de romance (pas trop envahissante), bref la sauce prend rapidement et l’ouvrage propose sans hésitations un bon moment de lecture.

On est certes pas face au livre du siècle, mais le fond comme la forme sont réussis, et proposent un agréable moment de lecture. Le mélange des genres et des créatures, l’aspect un peu cradingue du lieu de l’intrigue, lié à l’idée d’une apocalypse imminente m’ont fait penser à un certain Livre sans nom, le public auquel ce destine le roman de Martinez étant cependant plus jeune. Car l’humour du Bar de l’enfer a tendance à désamorcer la noirceur des créatures fantastiques qui y gravitent, à la différence du roman précédemment cité.

Earl est le seul vampire présent dans ce roman. Ils craint plus que tout la lumière du soleil (même si il arrive à se déplacer un bref moment durant la journée), et doit se nourrir régulièrement de sang pour survivre (même s’il n’est pas obligé de s’abreuver uniquement de sang humain). Il possède le pouvoir de voir et toucher les fantômes et certaines créatures situés dans un autre plan dimensionnels. Un peu enfoncé en plein coeur l’immobilise tant que personne n’a retiré l’arme en question. Il possède en outre le pouvoir d’hypnotiser les êtres humains.

Un roman pour le moins sympathique qui propose une histoire qui lorgne fortement vers le mythe de Lovecraft, sans pour autant utiliser le même panthéon. Au final, je recommande bien volontiers la lecture de ce titre, bien plus amusant que beaucoup de titres estampillés Young Adult.

Une réponse à Martinez, A. Lee. Le bal de l'enfer

  1. Nathy dit :

    Ça donne bien envie de le lire même si le young adult n’est pas forcément ce que je préfère quand c’est bien écrit le public visé importe peu.
    A ce que tu en écris ça me fait aussi penser à du Jean Ray…

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