Larzem, François. La griffe et le sang

Après des semaines de fuite par monts et par vaux, Mina et sa mère trouvent refuge dans un village de Transylvanie. Après que Mina ait sauvé son fils de la noyade, le bourgmestre accepte en effet que les deux femmes fassent halte sur place. Leur présence n’est cependant pas du goût de tous. D’autant que des meurtres sanglants commencent à décimer la population.

Le mythe du vampire a beau avoir radicalement changé d’orientation depuis quelques années, il est encore des auteurs à préférer revenir aux racines du mythe. A commencer par les forêts mystérieuses de Transylvanie et l’incontournable Vlad Tepes. C’est ainsi le choix fait par François Larzem, qui propulse le lecteur dans le sillage de deux tsiganes qui errent sur les routes depuis la mort du chef de famille.

La plume de François Larzem est à coup sûr le point fort du roman. Le style coule de source, et permet rapidement au lecteur de s’immerger dans l’ambiance du récit, même si celui-ci démarre lentement. En effet, le cadre est posé rapidement, mais l’histoire met un certain temps avant de se mettre réellement en place, notamment pour ce qui a trait à la part fantastique, qui n’arrive que par petites touches, avant de prendre une place centrale dans les derniers chapitres.

Le thème du vampire est ici lié à la personnalité de Vlad Tepes, l’histoire se passant au pied de la citadelle de Poenari. Vêtu de son armure rouge (un clin d’oeil au film de Coppola ?), le voïvode insiste sur son immortalité, tout en n’apparaissant que dans les rêves de l’héroïne. Pour autant, les villageois redoutent son emprise sur les ruines du château qui les surplombe. La part vampirique du récit étant surtout concentrée dans les derniers chapitres, je n’en dirais pas plus pour éviter de trop en dévoiler.

Un livre qui fonctionne par l’efficacité incontestable de la plume de son auteur, qui pose sans anicroches une ambiance réussie, même si certaines ficelles du récit peuvent être trop rapidement éventées. Il n’empêche que ce premier roman de la collection Pandore à se pencher sur la thématique qui nous est chère est une très sympathique découverte.

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