Klem – Niko. Satori. Tome 1

Satori raconte comment est né l’aïkido. Cet art martial a été développé par un Japonais après la guerre, déçu par les autres disciplines existantes. Aujourd’hui le vieux maître est mort, et ses disciples naviguent entre succession difficile et souvenirs émouvants. Ce franga (ou manfra) est assez intéressant, essayant de s’attacher à retracer le parcours de Morihei Ueshiba, également appelé « le dieu des arts martiaux ».

En bonus de ce premier tome, Klem le dessinateur propose un court récit sur le thème des vampires. Dans une vieille maison misérable, un homme se tord de douleur, terrassé par la fièvre. Sa femme et ses enfants, très inquiets, attendent le médecin. Celui-ci arrive, sa stature haute, inquiétante accompagnée d’une petite fille aux allures gothiques. Pendant que le praticien s’occupe de l’homme fiévreux, la petite fille propose aux deux garçons de jouer à la poupée…

L’auteur dit dans une petite préface avoir voulu faire un récit inédit sur un sujet éculé. Pour le coup, c’est tellement original que le côté vampirique peut échapper à certains lecteurs. Certes, le médecin a une allure très particulière, son visage impavide ressortant de manière impressionnante sur le fond de sa silhouette noire. Son regard, lorsqu’il n’est pas caché par des verres ronds, est brillant, et ses crocs acérés. Visiblement la piqûre qu’il fait au malade ne sert non pas à le calmer avec un médicament, mais plutôt à prélever le fluide vital… Quant à sa… fille ?, elle a une allure gothique de poupée de porcelaine ; son action à elle consiste à faire de nouvelles poupées morbides avec les enfants qu’elle rencontre…

Le côté « classique » du vampirisme est donc discret, mais le noir et blanc de Klem est très beau, rappelant un peu celui d’Horne, illustrateur et dessinateur du Maître de Jeu (Editions Delcourt), pour ceux qui connaissent… Le récit est construit comme un film muet, les planches muettes étant entrecoupées de dialogues écrits sur fond noir.

L’atmosphère de Vampyres : the puppet maker est réussie, le dessin très beau, c’est une petite curiosité à lire très rapidement (12 pages en tout).

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