Gerani, Gary – Sayger Stuart. Bram Stoker’s Death Ship

Bram Stoker‘s Death Ship raconte le terrifiant voyage entreprise par le Démeter, depuis ke port de Varna, sur l’Adriatique, jusqu’aux côtes de l’Angleterre, tout près de la ville de Whitby, vers laquelle il devait arriver. Un par un, les membres d’équipages disparaissent, alors que la terreur monte parmi l’équipage, dont certains membres disent avoir aperçu une étrange silhouette, à la faveur de la nuit. Alors que le nombre de matelots se réduit autour du capitaine, celui-ci va devoir se résoudre à accepter l’incroyable vérité.

Si la traversée du Démeter est un des passages emblématique du roman de Stoker, il n’avait jusque-là jamais bénéficié d’une adaptation particulière, même si les films ont rarement fait l’impasse sur cet épisode, du Nosferatu de Murnau à au Dracula de Coppola. C’est donc chose faite avec ce comics US qui s’intéresse donc aux matelots qui vont à leur insu favoriser l’entrée de Dracula sur le territoire anglais.

Les auteurs ont choisi de respecter certains des codes du passage en question, sans pour autant réduire à l’extrême la galerie de personnage. Seul souci, étant donné la durée du passage : un manque évident de densité au niveau du scénario, qui suit à la lettre le roman et ne propose aucune variation ni surprise, ce qui peut facilement rendre l’exercice inintéressant. Reste que la mise en scène est assez bien vue, et les personnages, même s’ils flirtent un tantinet avec le cliché, sont à la hauteur des bribes de lignes qui leur sont consacrés dans le roman initial.

Le dessin est assez déstabilisant. Pas toujours très homogène et un tantinet figé (l’aspect parfois photo-réaliste allant dans ce sens), il n’en est pas moins assez agréable une fois passé les premières pages, et colle bien à l’aspect pesant de l’intrigue. Les tons sont très gris, ce qui appuie un peu plus l’aspect onirique de l’aventure, telle que vécue par les marins du Démeter.

Un comics pas si mauvais que ça, même s’il n’apporte rien de plus au final à l’histoire que l’on connaît déjà. On saluera malgré tout la tentative de transformer un passage somme toute relativement bref en une véritable histoire, même si l’ensemble ne laissera pas un souvenir impérissable.

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