Dufranne, Michel – Kowalski, Piotr. Dracula l’immortel, tome 2

Alors qu’il revient à Londres, Quincey Harker découvre que son père a été assassiné, empalé sur un monument de la ville. En fouillant les papiers de son géniteur, il découvre l’horrible vérité sur sa famille, et le secret qu’on lui cache depuis qu’il est né. Un secret qui relie ses parents, Jack Seward, Abraham Van Helsing et Lord Godalming au défunt comte Dracula. Mais ce dernier est-il vraiment mort ? Et qui est cette mystérieuse comtesse Bathory, que Mina voit en rêve ?

 Après un premier opus qui m’avait laissé un bonne impression, et parvenait à rendre intéressant un roman au final surfait (le battage médiatique qu’il a suscité me semblant avant tout galvaudé), parce que le côté adaptation permet de s’affranchir de la plume plus que moyenne du duo Holt / Stoker.

Si l’adaptation suit globalement le découpage du roman, le rythme est bon, les personnages mis en scène de manière assez réussie, et l’ambiance est bien présente. On suit donc les pas de Quincey Harker (le fils de Mina et Jonathan) et ceux de sa mère, chacun affrontant le péril à sa manière. Avec le parti-pris découverte d’un passé qu’on lui a caché pour Quincey, avec celui de l’effroi de se retrouver face à ses actes pour Mina. Sans oublier la présence d’un troisième personnage, qui est au coeur de cette suite : la comtesse Bathory.

 Le dessin est de même niveau que pour le premier tome. Si il est parfois un peu hétérogène (notamment dans les visages des personnages), les cadrages sont assez dynamiques, la mise en couleur réussie (petit bémol peut-être pour les scènes oniriques). Un ensemble qui colle bien à l’ambiance assez noire du récit, et permet de distiller dans l’histoire une aura de mystère (même si les aficionados auront éventé la présence du célèbre vampire transylvain).

On est dans la lignée du premier opus, pour ce qui concerne le thème du vampire. Les vampires se déplacent essentiellement la nuit, et ont besoin de s’abreuver régulièrement de sang pour survivre. Ils sont doté de deux longues canines, d’une force physique décuplée et sont quasi-immortels. Un pieu enfoncé en plein coeur, une décapitation et des gousses d’ails enfoncés dans la bouche permettent de se prémunir du retour de ces créatures.

Un deuxième tome au même niveau que son prédécesseur. Je salue surtout la réussite d’avoir rendu à mes yeux accrocheur un roman que j’avais trouvé longuet, et qui n’avait valut sa célébrité qu’au seul battage médiatique du nom de son co-auteur. Le duo Dufranne – Kowalski parvient à se démarquer de cet état de fait, et propose au final une série qui n’a pas à rougir face aux variations du 9e art sur le roman de Stoker. En attendant un 3e tome conclusif à cette série.

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