Courtenay Grimwood, Jon. Assassini, tome 1. Lame damnée

1407. Venise est à son apogée. Le duc Marco est aux commandes… en théorie, car il est niais et son oncle et sa tante gouvernent à sa place. Ils règnent sur les mers, dictent les lois et semblent tout-puissants. Même s’ils craignent des assassins meilleurs que les leurs… Une nuit, tout bascule. La cousine du duc, qui devait être mariée de force, est enlevée par des pirates mamelouks. Au même moment, Atilo, l’assassin en chef de Marco, tranche la gorge de sa dernière victime. Il s’apprête à rebrousser chemin, mais aperçoit un garçon penché sur le mourant, en train de boire à sa plaie. Il est beau comme un ange, d’une maigreur terrifiante, et la vitesse à laquelle il esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo…

Sur le papier, voilà un roman qui avait quelque chose de prometteur. Une trame intéressante, à une époque et dans une ville qui a toujours suscité l’imagination, un pitch qui promettait, à défaut d’une grande originalité de fond, un scénario sombre et sans concession. Mais le résultat final est bien différent de cette première impression. Non que l’ensemble soit foncièrement mauvais ni mal construit, mais plutôt que le style ne suit pas, plombé par des problèmes récurrent de grammaire : phrases mal construite, verbes manquant, etc. Et si la facilité serait d’accuser le traducteur, la version originale du roman semble posséder les même écueils, si on en croit les critiques Amazon sur le roman VO.

L’atmosphère est d’une noirceur assez prenante, l’aspect intrigue politique n’est franchement pas mauvais (cependant bien inférieur à un ouvrage comme Gagner la guerre, que je venais à peine de lire à ce moment-là), mais les personnages manquent parfois d’un minimum de profondeur pour susciter le soutien / le rejet du lecteur. le dernier tiers du roman change un peu la donne, en offrant au lecteur un visage un peu différent des principaux protagonistes, les montrant davantage humain, mais le résultat peine à convaincre dans son ensemble.

Tycho est le principal (et seul) vampire qui apparaît dans l’histoire. Si on comprend qu’il est né très loin de Venise, il y a bien des années de cela, sa destinée avant d’être libéré par Roderigo est assez opaque. Il s’agit d’un vampire de la forme classique : sujet aux morsures du soleil (dont il parvient à se protéger à l’aide d’un onguent), il éprouve le besoin de s’abreuver régulièrement de sang, même s’il tente de contrôler sa condition réelle. Il est doté d’une rapidité hors pair et d’une grande résistance, même si l’argent parvient à le blesser ou à l’emprisonner, suivant comment le matériau est utilisé. Sa morphologie change s’il laisse la bête en lui prendre le dessus, se transformant alors en une créature effrayante qui n’a plus grand-chose d’humain.

Un pitch et un contexte historique prometteur mais qui ne parvient pas à captiver le lecteur, qui butte régulièrement sur des problèmes de style et se retrouve à suivre la destinée de personnage difficilement convainquant. Dommage…

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