Martin, David. Tap Tap

Alors qu’il coule des jours heureux avec sa femme, Marianne, Roscoe Bird voit réapparaître dans sa vie Peter Tummelier, un vieil ami d’enfance dont il n’avait pas de nouvelles depuis plusieurs années. Tout deux viennent d’une île isolée où ne vivent que de riches propriétaires, lesquels ont par le passé poussé le père de Roscoe au suicide. Profitant d’une soirée en tête à tête, Peter explique à Roscoe qu’il est devenu un vampire, et qu’il a tué le couple que ce dernier jugeait principal responsable de la mort de son père. Il n’attend qu’une chose de son vieil ami : que celui-ci accepte d’honorer la promesse qu’ils s’étaient faite il y a bien longtemps, et partir tous les deux prendre le large, sur un bateau. Dubitatif, Roscoe comprend rapidement qu’il pourrait bientôt ne plus avoir le choix : les meurtres et disparitions se succèdent, tous liés à sa vie passée.

Tap Tap fait parti de ces romans où l’hésitation entre fantastique et folie reste présente d’un bout à l’autre du texte, le lecteur se retrouvant dans la même hésitation face à ce qui se déroule sous ses yeux que les protagonistes principaux. Un style proche du thriller, une narration nerveuse, qui inaugure l’histoire par les premières victimes, avant de finalement planter le décor autour de Roscoe et Marianne, le couple qui va rapidement se retrouver pris au piège, Tap Tap est un roman qui intrigue puis accroche sans difficulté son lecteur, tour à tour malsain, stressant et désespéré. Car la destinée qui s’annonce pour Roscoe Bird semble être bien noire, entre le choix de suivre un ancien ami qui semble devenu fou et se livrer à la police qui s’intéresse de près à ses liens avec les différentes victimes.

Le thème du vampire apparaît assez rapidement dans le récit, au moment ou Peter avoue à Roscoe qu’il s’est transformé en vampire, et a désormais besoin de s’abreuver de sang pour survivre. Au fil du roman, on apprendra que dans l’esprit de ces mêmes vampires, dont la population semble assez réduite, seule la destruction de leur cerveau est à même de les stopper, même s’ils ne se déplacent qu’à la nuit tombée (d’où la nécessité de s’associer les services d’un humain, susceptible de leur fournir des victimes).

Un roman d’une noirceur rare, qui plonge d’emblée le spectateur dans une ambiance où le doute s’installe quant à l’existence des vampires, entre pathologie psychologique et réalité surnaturelle. Très réussi dans le genre.

2 réponses à Martin, David. Tap Tap

  1. Spooky dit :

    Ça donne envie, j’ai l’impression que ce bouquin est passé totalement inaperçu…

    • Vladkergan dit :

      Sorti en 1997 en même temps. Même si ça fait moins de 20 ans, niveau visibilité, l’époque n’avait pas les mêmes moyens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *