Burbaud, Marjorie. La dernière Nymphe, Tome 1. Bellezza

L’eau est l’élément d’Enza. Elle s’y sent plus à l’aise que sur la terre ferme. La sensation de liberté et de légèreté qui s’empare d’elle quand elle plonge révèle sa vraie nature : elle est une nymphe des eaux. Et la dernière nymphe de New York. Les autres ont été capturées, privées de leurs ailes et en sont mortes par la suite. Elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour se protéger ; elle rentre ses ailes dans son dos, se maquille mal pour qu’on ne discerne pas sa beauté et se fait plus petite qu’elle ne l’est déjà. Un jour où elle ne s’y attendait pas, un pointage a lieu et elle y croise le chemin du célèbre agent et vampire Eidon Callaghan. C’est à partir de là que sa vie changera ainsi que tout en ce quoi elle croyait tombera en ruines.

On suit facilement les aventures de la jeune nymphe par l’utilisation de la première personne. D’ailleurs, on pourrait croire que le personnage principal est Enza, mais en arrivant quelques chapitres plus tard, on se rend compte que le « je » n’est plus une nymphe mais un vampire. Chaque chapitre est consacré au point de vue d’un personnage, en alternance. C’est l’histoire d’Enza et d’Eidon Callaghan.

L’histoire est bien menée. Le suspens bien maitrisé. L’écriture de Marjorie Burbaud est fluide. Le style est travaillé et permet une lecture confortable et plaisante. Les dialogues apportent souvent une dimension informative au niveau des émotions et signe de défis entre le couple principal, notamment.

Dans ce roman, les vampires ne sont plus les prédateurs, mais une race inférieure à une autre. Ils sont obligés de se protéger des nymphes, qui elles, ont le pouvoir de les anéantir. C’est pourquoi, ils prennent des pilules anti-nymphi pour s’en protéger.

Les hommes sont les proies, les femmes les chasseurs. En effet, les vampires ne sont que des hommes et les nymphes, des femmes. Par la séduction (on retrouve l’aspect charnel), elles arrivent à faire tomber les vampires dans leur filet et aspirer leur énergie vitale. Il est également précisé que si une nymphe mord un vampire, il en gardera une cicatrice horrible et douloureuse. Le vampire extermine les nymphes pour éradiquer la menace qu’elles constituent.

On ne retrouve plus forcément le duo vampire-humain, ici mêlé à d’autres espèces. En bref, un roman original, bien écrit et qui donne, en quelque sorte, un nouveau souffle à cette littérature.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *