Brrémaud – Rigano, Giovanni. Daffodil, tome 1. Addio-Colonnello

Addio-Colonnello est une bourgade lointaine, à des lieues des terres de Bohème où est établi le Parlement Vampire. C’est pourtant cette ville que Nosferatu a pris pour cible, lançant sur la ville un assaut sans précédent. Trois agents vampires, les sémillantes Daffodil, Globuline et Achille, se voient donc confier la mission de reprendre en main la ville. Elles doivent également tenter de comprendre pourquoi Nosferatu a jeté son dévolu sur cette ville à l’apparence si anodine…

Daffodil est une série aux dents longues qu’il est désormais difficile de trouver par chez nous, malgré sa récente traduction en anglais chez Marvel. Ayant entendu parler de celle-ci depuis un moment, j’étais curieux de pouvoir enfin jeter un œil à la bête. Et sans pour autant être une œuvre magistrale, il faut avouer que ce premier opus commence plutôt bien. On est d’emblée projeté dans l’intrigue, aux côtés de trois jeunes et jolies vampirettes qui officient comme agent secret pour le Parlement Vampire. Avec chacune leurs attributs psychologiques (toute n’ont pas la même retenue face à leurs instincts vampiriques), elle vont devoir faire face à la menace représenté par un maître vampire. Celui-ci ayant décidé de mettre une ville sous sa coupe, elles vont devoir à la fois éviter la contre-attaque humaine et mettre un terme aux exactions de leur pair.

On est certes sur un tome introductif, mais l’univers mis en place est pour le moins travaillé, et ne laisse apparaître aucune faille. Les personnages sont certes simples mais ils sont assez amusants, et permettent au scénariste de proposer un mélange humoristico-fantastique léger et réussi. Le suspense est bien mené dans ce premier album, qui met en place les différents camps, leurs épées de Damoclès et objectifs respectifs, mais laisse planer des zones d’ombres de bon aloi pour la suite.

Le dessin est très typé école italienne (mes références en la matière étant limité à SKydoll, c’est surtout à cette série à laquelle j’ai pensé), et la couleur de Paolo Lamanna, très rose bonbon n’y sont pas pour rien. Si certaines cases manquent encore d’homogénéité (notamment au niveau des visages), le trait est globalement maîtrisé et colle bien à l’histoire, la couleur achevant d’appuyer le mariage des genres qu’est ce premier album. Les traits sont fins et vifs, ce qui donne un bon dynamisme à l’ensemble.

Vampiriquement, l’univers de Daffodil est assez structuré. On apprend ainsi l’existence d’un Parlement Vampire qui régit les lois des vampires et s’assurent de la bonne conduite des buveurs de sang, n’hésitant pas à lancer ses agents aux trousses des contrevenants. Pour les reste, ces vampires n’en sont pas moins avide de sang et sujets aux morsures du soleil. Par contre ni l’eau bénite, ni les crucifix, ni l’ail ne parviennent à les repousser. Pour mener à bien leurs missions, les héroïnes doivent ainsi utiliser lunettes protectrices et autres baumes protecteurs.

Un premier opus bien sympathique pour cette série, qui offre un univers non exempt de clins d’œils qui se laisse déguster avec plaisir.

Une réponse à Brrémaud – Rigano, Giovanni. Daffodil, tome 1. Addio-Colonnello

  1. Piehr dit :

    Dans le style école italienne, il y a aussi l’anneau des 7 mondes (http://www.coinbd.com/bd/series/... ou Les gardiens du Maser (http://www.coinbd.com/bd/series/... mais aussi Robin Hood (http://www.coinbd.com/bd/series/... aussi scénarisé par Brrémaud.

    Même si on s’écarte fortement du sujet vampirique tu devrais jeter un oeil à l’anneau des 7 mondes, graphiquement très chouette et au scénario assez cool.

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