Savile, Steven. Les chroniques Von Carstein, Tome 3. Châtiment

Maintenant que Vlad et Konrad ont tous deux été défaits, il est temps que le comte vampire le plus puissants de la famille prenne sa place au centre de la scène. Mannfred von Carstein assemble ses légions de morts-vivants et se prépare à frapper au cœur des terres civilisées. Les hommes de l’Empire et leurs alliés, les nains, n’ont qu’une seule chance de l’arrêter, quelque part dans les marais désolés de Hel Fenn. Mais Mannfred ne manque pas d’initiative, et les défaites de ses deux prédécesseurs lui ont appris à se méfier et à ne pas sous-estimer ses ennemis. Mais la démesure si chère aux comtes vampires ne va t’elle pas finir par l’entraîner sur le même chemin ?

Deux comtes vampires ont déjà vécu leur ascension vers le pouvoir et leur chute fatale, ce troisième opus va donc voir le dernier d’entre eux, qui était jusque-là tapi dans l’ombre, se dévoiler et reprendre le flambeau laissé vacant par Konrad. On a également le plaisir de voir reparaître certains des personnages des précédents opus, comme Skellan, Jerek ou encore Kallad. De quoi ancrer fortement cette fin de trilogie dans le fil des deux précédents tomes, et finaliser certains arc laissé en suspens jusque-là. J’avais moins ressenti cette filiation entre le premier et le deuxième tome (même s’il reste mon préféré de la série), et j’apprécie donc ces liens à leur juste valeur, d’autant qu’on resitue rapidement qui est qui, et les relations entre les différents personnages.

Reste que je suis un peu déçu, dans ce troisième et dernier tome, par le peu d’ampleur de Mannfred, alors que tout ne laissait jusque-là à penser qu’il était bien plus retors et dangereux que ces deux prédécesseurs, lui qu’on sentait poindre dans l’ombre depuis un moment déjà. Si certaines de ces actions montrent une conscience plus aiguë des jeux de pouvoirs et d’alliance, le final renoue avec un certain classicisme qui ne sied pas au personnage, finalement dépassé par la situation.

La bague des comtes vampires et son pouvoir qui leur permet de soutenir la lumière du jour est une nouvelle fois mise en scène, de même que les capacités des vampires à se régénérer facilement en cas de blessure, ou à se transformer en animaux. Pour la plupart, ils ne peuvent se mouvoir que la nuit, et ont besoin de s’abreuver de sang pour survivre. Ils sont en théorie immortels, mais peuvent être tué si on les décapite ou si on détruit totalement leur corps. Ce troisième tome va également nous mettre face à une autre lignée de vampires, restée jusque-là en marge et qui n’a pas la même relation avec l’humanité que les conquérants comtes de Sylvanie.

Un dernier tome pas mauvais en soi, la plume de Steven Savile n’étant pas pour rien dans l’intérêt du récit, mais dont le scénario manque de profondeur, surtout après nous avoir laissé sous-entendre que Mannfred était le plus dangereux des 3 comtes a avoir pris le pouvoir. Une série bien sympathique malgré tout, qui aura contribué à me réconcilier avec les romans de la licence Warhammer.

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