Restous, Mélissa. L’inconsolé

Sacha, vampire invétéré, se rend dans une des nombreuses réceptions auxquelles il assiste régulièrement aux côtés de son ami Henri. Il y rencontre Lou, jeune fille qui fait son entrée à la cour. Doucement il la courtise et Henri parvient à trouver un accord pour leurs fiançailles. Mais c’est sans compter l’attention de sa mère concernant la réputation de son enfant. Les fiançailles sont brisées et Lou se retrouve confiée à un jeune homme de convenance qui n’en a que le nom.

L’auteure nous plonge dans une atmosphère connue des romans vampiriques, une atmosphère glacée, macabre et sombre. Sacha s’enfonce dans les profondeurs de l’abîme pour assouvir ses besoins alors qu’il est jeune homme séduisant et de bonne famille dans la lumière. Tout cela est renforcé par l’époque dans laquelle évolue l’histoire, une époque mondaine où le paraître est plus important que l’être. Sacha joue un jeu avec la société, comme la société se cache au fond d’elle. Lou n’en sera qu’une victime de plus.

Justement, revenons à Lou, cette mystérieuse jeune fille qui attire autant notre héros. Elle est jolie, bien élevée et timide. Mais elle cache en elle une grande envie de rébellion. Celle-ci se dévoilera au fur et à mesure des épreuves qu’elle subira. On pourrait croire à une quelconque jeune fille de bonne famille, niaise et crédule qui tomberait dans les filets d’un vampire mais pas du tout. C’est une jeune fille en bourgeons qui ne demande qu’à s’épanouir.

Albert, celui qui deviendra son mari quelques pages après est victime de ce jeu du paraître. Un homme de bonne maison, qui cache un grand secret. Même si son but est décrit dès le départ, on ne cesse de se demander comment évoluera leur couple.

Tous les personnages ne sont pas sincères, chacun cache un jardin secret qui le trahit à un moment ou à un autre. Henri cache une sombre vérité, Sacha sa véritable identité, Albert un penchant destructeur. Tous se jouent d’une et même personne.

Revenons-en au vampire, figure de la violence par excellence. On retrouve des classiques du genre. La transformation se passe dans un échange, la victime finissant par boire le sang de son bourreau, force surhumaine et guérison instantanée. La solitude également le caractérise. Victime de son immortalité il erre seul, de siècle en siècle en consommant ses relations. Un vampire qui tue sans remords qui vit dans un monde où la violence et la perversité règnent en maître. C’est dans ces endroits mal famés qu’il peut se montrer, laisser tomber le voile sur sa vraie nature. Cependant, on retrouvera quelques différences dont la perte de mémoire pendant la transformation. La personne n’a pas de souvenirs de sa vie passée, caractéristique importante à l’intrigue.

En somme, un roman de vampire de plus mais avec des personnages captivants, plus vivants que jamais. Un roman qui se démarque par sa profondeur et son écriture stylée et fluide à la fois.

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