Mizushiro, Setona. Black Rose Alice. Tome 2

Azusa a donné sa vie pour sauver le garçon qu’elle aime. Son âme, transférée dans le corps d’une autre, erre dans le monde des rêves et tente d’apprivoiser cette nouvelle enveloppe. A son réveil, quatre vampires l’attendent pour faire d’elle leur reine. En effet, en échange de la survie de celui qu’elle aimait, la jeune professeur va se voir confier la tâche de choisir un des vampires du nid pour assurer la survie de l’espèce…

Après un premier opus qui proposait une relecture du mythe du vampire comportant de nombreuses originalité, voici venue la suite de l’histoire dans ce second tome. Je dois avouer que la tournure prise ici par le scénario m’a un tantinet déçu. En effet, après l’atmosphère cruelle et glauque du précédent opus, voilà que l’auteur adoucit ici son propos et nous plonge dans une ambiance plus gentillette, par trop rose-bonbon pour arriver à me convaincre. Si nous est révélé (en partie) d’où vient l’intérêt de Dimitri pour Azusa, je trouve que celle-ci semble accepter beaucoup trop facilement son nouveau statut, et fait table rase un peu trop vite de son passé et de celui qu’elle a aimé.

On assiste pour le reste à une sorte de huit-clos amoureux où les différents vampires vont tenter de séduire celle qu’ils considèrent comme leur reine pour qu’elle fasse de l’élu son compagnon de procréation. Certes ce point n’est pas précisément fleur bleue, mais l’atmosphère qui règne entre les personnages est vraiment sirupeuse, faisant basculer le récit dans un shojo assez quelconque. Seule la fin voit s’obscurcir le récit, et promet (je l’espère) davantage de noirceur pour le troisième tome.

Le dessin est dans la droite lignée du précédent tome. Si je trouve certaines vues urbaines vraiment travaillées, aussi bien ua niveau des perspective que de la recherche graphique, je peine à apprécier la manière dont l’auteur dessine les corps de ses personnages, à l’image de la jeune héroïne dont les yeux un tantinet globuleux me laisse un peu sceptique.

L’auteur poursuit ici sa mise en place d’un mythe du vampire à forte connotation végétale, au cœur de laquelle se trouve cette idée que l’âme d’un vampire mort opère comme le pistil des fleurs et va prendre corps dans de nouveaux hôtes, qui hériteront d’une part de son esprit. Ce pistil prend la forme d’une graine qui n’éclot qu’une fois dans la vie de chaque vampire, lequel meurt à travers cette procréation. Pour le reste, les vampires ne craignent ici ni les crucifix ni l’ail, et se reflètent sans souci dans les miroirs. Ils vivent la nuit et doivent cependant se nourrir de l’essence même du sang, qu’ils puisent à l’aide de leurs familiers (dont les araignées), ne mordant que très rarement leurs victimes.

Un second opus un peu décevant donc, même si une certaine dose d’inquiétude reste présent au fil de l’album et que la fin laisse présager un certain noircissement du revit.

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