Limat, Maurice. Meurtre d’un vampire

Hélène et Arthur Michard sont rentrés depuis quelques moi en France, quand Madame Michard est victime, chez elle, d’une agression. En effet, lors d’une absence de son mari, quelqu’un pénètre à l’intérieur de sa chambre dans un but inconnu. L’inconnu pousse un cri sibyllin avant de disparaître dans la nuit. Le même soir, un vampire, chauve-souris de sinistre réputation, est volée au Jardin des Plantes. Teddy Verano, un privé mandé par les époux Michard, a tôt fait de faire le lien entre les deux événements.

Publié en 1955 aux Editions Ferenczi, cette courte nouvelle (60 pages) mélange ambiance fantastique et roman policier, pour un résultat très typé roman de gare. Les personnages sont peu charismatiques, et l’ensemble n’a de valeur réelle que pour l’atmosphère de roman noir qui s’instaure dès l’entrée en scène du personnage de Teddy Verano, détective privé de son état. Le déroulement de l’historie n’est pas des plus captivant, et le dénouement final un tantinet trop tiré par les cheveux, mais l’ensemble se laisse lire agréablement.

La teneur vampirique de cet ouvrage tient essentiellement à la méthode employée par le bad guy de circonstance, qui utilise le vampire du règle animal pour envoyer ses victimes ad patres. Les hésitations fantastiques du premier chapitre sont en effet vite éventées. Point de crucifix pour venir à bout de l’ennemi cette fois, et même si l’essentiel de l’intrigue se déroule la nuit ou en soirée, il n’est pas questions ici de vampirisation au sens fantastique, mais bien de la faiblesse provoquée par la morsure de l’animal, laquelle entraîne bien souvent sa victime dans la mort.

Au final, cette petite nouvelle permet au lecteur de passer le temps lors d’un trajet en transport en commun (en ce sens aussi, on pourrait réellement la catégoriser comme roman de gare). Mais l’intrigue ne recèle que peu d’intérêt, de même que la manière dont est décrit et mis en scène le vampire chauve-souris. Cliché et sympathique à la fois, mais loin d’être un immanquable.

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