Le Rouge, Gustave. Le Prisonnier de la planète Mars

Robert Darvel, ingénieur talentueux, est contacté par Ardavena. Ce dernier convainc le scientifique de le rejoindre à ses côtés au monastère de Chelambrum, pour l’aider dans ses recherches sur l’énergie psychique. Bientôt, tous deux parviennent à créer une machine capable de catalyser l’énergie mentale, et de la projeter à distance. Ardavena, désireux de garder pour lui le secret, finit par utiliser la machine pour envoyer Robert Darvel à l’autre bout du système solaire, sur Mars.

Gustave Le Rouge est un fameux et très productif écrivain populaire français. Le diptyque Le Prisonnier de la planète Mars et La Guerre des vampires est considéré comme une de ses œuvres les plus riches et s’affirme comme une des histoires les plus originales autour de la planète Mars. Riche en rebondissements, en idées de toutes sortes (un héros projeté sur Mars par le pouvoir des esprits de milliers de fakirs, la mise en scène des espèces étranges qui vivent sur l’astre rouge), où la science et la fiction s’entrecroisent jusqu’à la dernière page.

Niveau narratif, si le premier tome se concentre sur Robert Darvel et son aventure sur Mars, le second démarre sur Terre, alors que l’ingénieur a cessé de donner signe de vie. Le récit se concentre alors que les recherches de ses amis, assemblés autour de sa fiancée, cherche un moyen de rétablir le contact. La lecture des deux romans n’est jamais ennuyeuse, l’imagination de Le Rouge ne semblant avoir aucune limite. S’il n’échappe pas à quelques digressions (et à certaines idées qui ne trouvent pas de conclusion), force est de constater que le récit possède un souffle aventurier assez incroyable.

Pour ce qui est des vampires, il y a de quoi faire. À commencer par les erloors, le peuple nocturne qui sévit sur Mars, humanoïdes ressemblant à de gigantesques chauve-souris. Craints (et à ce titre révérés) par la peuplade qui accueille Robert Darvel, ce sont des créatures nocturnes, qui s’abreuvent de sang pour vivre. Elles se rapprochent fortement des chauve-souris que nous connaissons, se terrant dans d’immenses grottes le jour venu et craignant le feu. Mais les créatures vampiriques les plus impressionnantes du livre restent ces êtres ovoïdes diurnes et invisibles (sauf en certaines circonstances) pourvues de tentacules.

Le diptyque consacré à Robert Darvel plaira sans nul doute aux amateurs de feuilletons populaires. Un ouvrage particulièrement savoureux, dans lequel sciences et fiction se livrent à un incessant ballet, et où les nombreuses digressions, rebondissements et idées participent à l’intérêt de l’histoire, particulièrement originale.

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