Hohlbein, Wolfgang. La chronique des immortels. Tome 7 : Le fugitif

De Constantinople à l’île de Malte, un vampyre inconnu traque Andrej et Abou Doun. Le temps s’est écoulé depuis la nuit où ils ont anéanti le clan des gitans, mais les immortels n’oublient jamais et l’heure paraît venue pour les deux compagnons d’expier leur faute… 1565. Andrej a rejoint l’ordre de Saint-Jean; il porte la tunique rouge à croix blanche des Hospitaliers, à l’heure où Malte se prépare à défendre le dernier bastion de la chrétienté en Méditerranée contre la flotte du sultan Soliman. Alors que se prépare le siège, la paix fragile qu’il avait trouvée sur l’île vole en éclats.

Alors que jusque-là je suivais au plus près de leur sortie les différents tome de la saga de Wolfgang Hohlbein, pas mal d’autres romans et essais ont fini par éclipser la sortie de ce septième opus, que je ne récupère que maintenant. Comme d’habitude, après avoir terminé la plupart de mes lectures en attente, c’est avec une certaine hâte que je me suis plongé dans ce nouvel arc dans les pérégrinations de Andrej et Abou Doun. L’histoire commence très fort, les deux amis étant en mission d’espionnage en plein Constantinople, alors que la ville est occupée par les turcs. De quoi propulser immédiatement le lecteur en pleine action, ce qui n’a pas été pour me déplaire. Reste que cette manière de faire demande cependant à l’auteur de déplacer la mise en situation habituellement placée en début du tome, ce qui donne, au bout d’une petit cinquantaine – centaine de pages, une légère impression de longueur.

Néanmoins, au vu des choix de vie fait par Andrej et Abou Doun pour s’établir à Malte auprès de l’ordre de Saint-Jean, ces explications sont capitales, notamment en ce qui concerne Abou Doun, car elles auront un impact jusqu’à la dernière page du volume. C’est donc au final une très bonne idée de l’auteur d’avoir bousculé son mode narratif habituel, car cela permet finalement de plus rapidement se plonger dans l’intrigue, ce qui ne fait pas de mal au lecteur impatient qui veut savoir où ont encore atterri les deux héros et savoir ce qui va les attendre dans cette nouvelle aventure.

On retrouve donc Andrej en chevalier de l’ordre, alors qu’Abou Doun est simplement toléré hors les murs de la forteresse, et en a profité pour prendre femme et enfant son son aile. Du coup, c’est lui qui apparaît comme le plus humain du duo de vampyres, alors qu’habituellement les faiblesses humaines sont plus l’apanage d’Andrej. Un changement assez intéressant, car porté par des personnages à la psychologie toujours travaillée, et par un gros travail au niveau des ambiances.

Andrej et Abou Doun vont ici être confronté à un nouveau membre de leur espèce, ou tout du moins un immortel. Celui-ci s’abreuve de manière bien plus bestiale que notre duo habituel de vampyre, et se rapproche des vampires que nous connaissons en laissant des marques de crocs sur la gorge de ses victimes. Il semble ne se déplacer que la nuit tombée, mais apparaît comme bien plus difficile à abattre qu’un vampyre, car ses capacités de régénérations vont bien au-delà de celle des deux héros ou de leurs précédents opposants.

S’il bouleverse quelque peu sa manière habituelle d’introduire ses histoires, Wolfgang Hohlbein n’en propose pas moins un septième opus toujours aussi passionnant, qui va lui permettre de faire évoluer ses deux personnages principaux ainsi que le monde des vampyres. Vivement la suite !

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