Collectif. Swords of Sorrow

Chastity, Bad Kitty, Mistress Hel et Purgatori sont contactés par un mystérieux personnage qui leur offre d’accomplir leurs rêves pour peu qu’elles acceptent de s’allier à lui et lui permettre d’obtenir les pouvoirs qui lui assureraient la main-mise sur l’ensemble des dimensions existantes. Lesquelles semblent d’ores et déjà se percuter de plein fouet, et des créatures et héroïnes issues de différentes espaces-temps faire connaissance. Ce qui permet à la Voyageuse, une autre entité mystérieuse, de confier à des guerrières reconnues différentes épées : les Swords of Sorrow. Des guerrières telles que Deja Thoris, Red Sonja, Vampirella, Eva, Irène Adler, Lady Greystoke, Lady Zorro, Jennifer Blood…

Avec cet arc multi-séries, Dynamite emboite le pas à des éditeurs comme DC et Marvel, pour proposer son premier cross-over multi-personnage, mettant en valeur l’ensemble des héroïnes (et bad-girl) des séries à son catalogue (et aux catalogues des éditeurs que la maison a racheté ces dernières années).

Si qualitativement ça n’a pas la démesure de sagas comme les New 52 (ou autre Gant de Thanos, pour citer plus ancien), je retiens certaines choses assez sympathiques de ce mix improbable. Déjà, l’idée d’articuler un arc autour de seuls personnages féminins, les personnages masculins récurrents n’étant pas légion dans cette saga (en dehors du bad guy principal). Ensuite, la possibilité de découvrir, au travers de mon addiction incontrôlable pour Vampirella, l’existence de super-héroïnes (ou affiliées) inconnues de moi pour ce qui est du format comics, comme Deja Thoris (apparue dans les romans mettant en scène John Carter), Irène Adler, Lady Zorro, Masquerade… Et d’avoir des piqûres de rappel concernant Chastity et Eva Daugter of Dracula, sur les cas desquelles il va falloir que je finisse par me pencher.

Reste que le scénario ne brille pas par son originalité, que certains revirement scénaristiques sont peu ou mal exploité (Blanche-Neige en tête), bref l’histoire, à trop vouloir essayer d’intégrer tout ce petit monde, perd pas mal en cohérence. Et à trop hésiter entre vouloir séparer l’ensemble par lot de deux héroïnes tout en cherchant à les rassembler pour un grand final, les auteurs tendent à rendre l’ensemble bancal. Et ce, même avec au casting des scénaristes des noms aussi prestigieux que Leah Moore ou Nancy A. Collins, voire Gail Simone, qui chapeaute le tout.

Côté dessin, les choses ne sont pas franchement homogène. Si je ne suis pas convaincu par la couverture du recueil, on note la présence de plusieurs dessinateurs qui font un travail plus que correct sur les différents personnages. Et ce, malgré une informatisation des couleurs qui a tendance à me faire grincer des dents. J’aime beaucoup, par exemple, le travail de Mirka Andolfo ou Sergio Davila.

Les vampires ont une belle place dans ce cross-over aux multiples facettes. En effet, en-dehors de Vampirella, on y croise également Chastity, Purgatori, Eva Daughter of Dracula, et même Dracula. Des vampires globalement assez différents, entre l’extra-terrestre de Drakulon, la mi-démone, mi-vampire, etc. Tous ces vampires ne semblent en effe pas dotés des mêmes pouvoirs (seule Vampirella et Purgatori possédent a priori des ailes de chauve-souris). Mais le pieu en plein cœur semble la seule manière de venir à bout de ces différentes créatures, de même que boire du sang leur permet de guérir plus vite (et de décupler leurs pouvoirs).

Un cross-over a prendre davantage comme une porte ouverte sur de multiples séries et personnages que comme un arc véritablement intéressant. Si certains duos sont amusants, je préfère nettement Vampirella dans les derniers arcs qui lui ont été consacrés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *