Causse, Manu. My Love, mon vampire

Vampire adolescente de 480 ans, Alicia s’ennuie derrière les murs du château d’Écosse où elle vit avec ses parents. Mais un jour, ces derniers déménagent en France et il est bientôt temps pour la jeune non-morte de faire ses preuves auprès de ses pairs… en tuant sa première victime, désignée par le Grand Conseil. Baptiste, la victime désignée, est un jeune garçon qui éprouve du plaisir à aller pêcher avec son grand-père ou  à jouer au rugby avec ses amis. Pour autant, il va découvrir que ce qu’il pensait savoir de la mort de ses parents cache une terrible vérité, et qu’une mission l’attend.

Inaugurant une nouvelle collection des Editions Talents Hauts, ce court roman jeunesse (96 pages) destiné à ceux qui veulent parfaire leur anglais, met en scène les journaux croisés d’Alicia et de Baptiste, une vampire et sa future victime. Alicia, qui a vécu toute sa vie en Écosse, s’exprime ainsi en anglais, tandis que Bastien, qui vit en France depuis toujours, écrit en français. Le concept de la collection s’intègre donc ici parfaitement, en collant au plus près à l’histoire, tout en voyant les deux narrateurs prendre la parole chacun à leur tour.

Reste que s’il y a de l’humour et de la fraîcheur là-dedans, l’histoire ne décolle jamais vraiment tout à fait, et se termine relativement vite. Le style n’est pas mauvais, l’histoire a ses bons côtés mais tout cela manque de profondeur et d’originalité pour s’avérer intéressant au regard de la thématique qui nous intéresse. Reste que pour ce qui est de répondre à l’objectif de la collection, je ne doute pas de l’intérêt de ce type d’initiative, mais j’aurai préféré quelque chose de bien plus dense.

Alicia est donc une vampire coincée dans un corps d’adolescent. Comme ses pairs, son corps est froid, et elle doit dormir de longues périodes (6 mois). Elle doit boire du sang pour survivre, mais n’est pas très attirée par cette manière de se nourrir. Les vampires sont en outre capable de se dématérialiser, ce qui constitue leur principal pouvoir. Leur vie est régie par les missions que leur confie le Conseil, qui peut leur permettre d’évoluer (et pour les plus jeunes d’obtenir un corps d’adulte). Ils sont en outre pourchassés par des Chasseurs de vampires qui se transmettent la charge (et les pouvoirs qui en résultent) de génération en génération. Ainsi que les armes nécessaires à la destruction des vampires, nécessairement forgées dans l’obsidienne.

Un petit roman assez bref, pas désagréable au demeurant mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Du coup, pour ce qui est de son intérêt pour l’amateur de vampire que je suis, c’est mince. Reste qu’en ce qui concerne sa vocation de progresser dans la lecture en anglais dans le texte, l’initiative est intéressante et mérite d’être saluée.

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