Caldera, Georgia. Les larmes rouges, tome 1. Réminiscences

Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants. Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité. Peu à peu, elle perd pied… Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée ? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ? Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?!

Première sortie romanesque des Editions du Chat Noir, ce premier tome des Larmes Rouges revient de loin, étant donné qu’il fut un temps programmé au planning des défuntes éditions Cauchemars. Après avoir rencontré l’auteur lors du Valjoly’Maginaire, je me suis donc plongé dans la lecture de cette série dont la couverture et le pitch semblaient pencher davantage vers la littérature gothique que vers la Bitlit actuelle.

Ce premier tome inaugure une série qui se profile sous de relativement bons auspices. Je n’ai certes pas été accroché de bout en bout, mais l’histoire se tient, les personnages ne sont pas inintéressants et l’auteur explore des pistes assez originales au niveau de son scénario. L’ambiance est relativement pesante durant une bonne partie du tome, essentiellement avant que Cornélia ne découvre réellement ce qui fait le lien entre ses rêves et ce qu’elle vit depuis sa tentative de suicide. Moins gothique par la suite, et flirtant davantage avec la Bitlit (notamment au niveau de son héroïne), la suite propose cependant quelques scènes qui perpétue cet attrait que semble avoir l’auteur pour les ambiances glauques, ces paysages fait de ruines envahies par la végétation et ses grands manoirs de pierre.

Je l’ai dit plus haut : le style est certes simple mais assez agréable à lire. Il est propre, sans erreurs de construction ni lourdeurs. Simplement, je trouve qu’il lui manque encore quelque chose, une petite touche de folie qui saurait m’accrocher davantage. D’autant que l’ensemble aurait gagné à être plus resserré, le basculement de l’intrigue mettant énormément de temps à venir. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la première publication de l’auteur, premier opus d’une série qui a maintenant pleinement basculé dans le fantastique, ce qui devrait avoir un impact fort sur le dynamisme des prochains tomes, l’univers (et le statut de l’héroïne) n’étant plus à introduire au lecteur.

Georgia Caldera met en scène une conception assez classique du mythe du vampire. Ses vampires sont des créatures qui ont besoin de sang pour survivre. Sans ce dernier, ils dépérissent et finissent par mourir. Ils ne sont cependant pas obligé de consommer du sang à la source, même si cela a tendance à les affaiblir. Ils se reposent dans des cercueils, dans lesquels ils plongent dans un état cataleptique dont ils ne peuvent sortir qu’avec difficulté. A noter également l’existence d’une hiérarchie vampirique, structurée autour du premier d’entre eux, le roi et de ses descendants. La progéniture des infants du roi voit ainsi les pouvoirs vampiriques se diluer, les plus puissants disposant de pouvoir de télékinésie, de suggestion, etc. Ils peuvent essentiellement être tués si on les réduit en cendres.

Un premier tome sympathique, même s’il lui manque un léger quelque chose pour être totalement captivant. En tout cas, pour une première incursion dans le domaine de l’écriture, c’est prometteur pour la suite de la série (et l’œuvre future de Georgia Caldera). A noter que la série a depuis été reprise par J’ai Lu.

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