Baker, Nancy. Nuit intérieure

Toronto : la Ville la plus  » safe  » du continent nord-américain. Ardeth travaille pour Armitage, société de recherches historiques. Or, à une semaine d’intervalle, deux de ses amis engagés par cette même compagnie meurent dans des circonstances étranges. Puis Ardeth est enlevée et séquestrée. Du fond de son cachot, elle essaie de comprendre. Y a-t-il un rapport entre la mort de ces deux garçons et sa propre détention ? Et qui est ce voisin de cellule au sourire carnassier, aux yeux incandescents ? Pourtant, entre eux se tissent des liens subtils. Une fascinante histoire de mort de sang et d’amour, qui renouvelle le thème du vampirisme.

Ce roman est le premier opus d’une série que Nancy Baker a dédiée aux vampires. Pour le moment seul ce premier tome a été traduit par chez nous. L’histoire mêle polar et fantastique, comme le font la plupart des romans de la collection Ténèbres de chez J’ai lu. Si l’ensemble n’est pas captivant de bout en bout, les personnages étant sommes toutes peu attachants, l’histoire se laisse lire sans réel temps mort.

Au fur et à mesure des pages, on découvre avec intérêt les origines du vampire qui partage sa captivité avec Ardeth, qui s’est retrouvé enlevé dans les premiers chapitres de l’histoire. A la fois violente, mâtinée de sexe et d’un certain suspens, l’histoire nous fait donc suivre le destin de ces deux être que tout opposent. La jeune historienne coincée dans es livres va donc découvrir que derrière les réalités que son métier la fait décortiquer peut receler des vérités bien étranges, et que toutes les légendes et autres récits fantastiques ne sont pas forcément que des métaphores. Néanmoins il manque un je ne sais quoi aux interactions entre les héros et leurs tortionnaires, voire au niveau de la psychologie de ces même personnages, pour les rendre attachant ou repoussant.

Le mythe du vampire tel que représenté ici est assez caractéristique. Rozokoff est ainsi un buveur de sang de quelques 500 ans, qui a vécu ces 50 dernières années dans une sorte d’ »hibernation ». Il peut se passer de boire du sang quelques jours, mais la faim ne le tenaille que davantage au fur et à mesure. Croix et crucifix n’ont guère d’effet sur lui, et l’ail, même si elle le révulse un minimum, n’est pas capable d’en venir à bout. Par ailleurs, son image se reflète sans souci dans un miroir. Il possède enfin d’étonnantes capacités de régénération et d’hypnose, ainsi qu’une impressionnante force physique. Comme dans les classiques du genre, il suffit que le vampire et sa victime échange leur sang pour que celle-ci devienne à son tour vampire.

Au final, il s’agit là d’un roman certes distrayant mais qui n’apporte rien de très novateur au mythe, d’autant que les personnages manquent d’une certaine profondeur psychologique. A voir si les romans suivants sont plus étoffés…

Une réponse à Baker, Nancy. Nuit intérieure

  1. caroline Langlais dit :

    Merveilleux livre. Très bien écrit.
    On est réellement au cours de l’action, on y est… c’est pratiquement nous !
    Un livre à dévorer…

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