Nudd, Mike. Prince of the city

Le prince de la ville, qui était considéré comme le vampire le plus puissant et le plus respecté de la cité, a été détruit. Les primogènes des clans Daeva, Ventrue, Mekhet, Nosferatu et Gangrel voient immédiatement venue leur chance de prendre sa place, et d’étendre la domination de leur clan à l’ensemble des quartiers de la ville. Ils s’engagent alors dans une lutte retorse, où la valse des alliances et les trahisons en tous genres leur permettra peut-être d’acquérir le prestige nécessaire pour imposer leur domination sur les autres clans. Quartier par quartier, domaine par domaine, la lutte pour la suprématie à déjà commencé…

Alors que ça va faire plusieurs années que la boîte ô combien attirante de ce jeu hante mes rayonnages, ce n’est qu’à l’occasion de la première édition d’Octogônes que j’ai pu enfin me plonger plus en avant dans les règles de cette adaptation ludique de l’univers de Vampire : Le Requiem. Sorti quelques mois après le reboot de l’univers rôlistique de White Wolf, ce jeu de plateau en est une bien sympathique transposition. On retrouve ici tout ce qui fait l’univers du jeu de rôle du même nom : des clans de vampires ancestraux qui se sont adaptés à la technologie moderne, mais n’en luttent pas moins les uns contre les autres, à travers des conflits larvés, pour imposer leur désidératas aux autres clans. Tout est donc ici question de domination sur les quartiers, de jeu d’influence pour remplir des challenges, aussi bien contre le jeu que contre les autres joueurs, et petit à petit tisser sa toile sur le plateau.

La boîte se compose ainsi du plateau de jeu figurant les différents quartiers de la ville ainsi que d’un paquet de cartes dans lequel les joueurs piochent, suivant leur chance, évènements ou actions et armements. Des pions figurant les joueurs, et pléthore de jetons pour matérialiser le prestige des joueurs, l’influence qu’ils vont pouvoir avoir sur les quartiers de la ville ainsi que leurs points de sang. Car la lutte est âpre, et la torpeur menace. Les joueurs vont donc devoir utiliser leurs ressources sanguines avec parcimonie, même si les pouvoirs que celles-ci leur confèrent se révèlent utiles face à l’adversité.

On est ici pleinement dans le monde de White Wolf. Les vampires sont organisés en clans, qui dissimulent leur existence aux humains mais ne sont pas moins engagés dans une lutte millénaire pour assurer leur domination sur la ville. Le sang leur confère des pouvoirs surnaturels, qui diffèrent suivant le clan et correspondent globalement aux caractéristiques de chaque clan. Sont ici en jeu cinq clans : celui des Ventrue (dirigeants raffinés), des Daeva (des hédonistes), des Mekhet (philosophes et intellectuels, manipulateurs de l’ombre), des Nosferatu (espions cachés) et des Gangrel (changeurs de forme) Dans l’ombre, les vampires n’hésitent par ailleurs pas à manipuler les humains pour accomplir leurs desseins.

Le packaging est franchement réussi et permet une immersion très réussie dans l’univers de Vampire, ses alliances intéressées et ses luttes intestines. Le jeu offre en outre la possibilité de maîtriser le nombre de tours que durera la partie, ce qui permet une prise en main progressive des mécanismes de jeu (qui sont certes nombreux mais pas franchement inabordables après quelques parties). Un jeu malheureusement uniquement disponible en anglais, et vu le nombre d’années qui se sont écoulées depuis son édition, il y a peu de chances de voir débarquer une VF de si tôt. La règle traduite du jeu est disponible sur TricTrac : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&inf=detail&jeu=5491&rub=detail

Nudd, Mike. Prince of the city
Nudd, Mike. Prince of the city
Nudd, Mike. Prince of the city

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