Ronald, Alex. Vampire Vixens of The Wehrmacht

A Londres, les Alliés s’inquiètent. Les nazis ont exhumé plusieurs femmes vampires en Afrique du Nord, des créatures contre lesquelles les soldats de l’Alliance sont totalement démunis. Churchill décide donc de mettre sur pied une alternative à la division occulte des SS, et propose à l’aumônier Morris d’en prendre le commandement. Pour lui venir en aide, les Alliés, par l’entremise d’Alceister Crowley, parviennent à intercepter un U-Boat transportant une des femmes vampires et à la forcer par sorcellerie à collaborer avec eux. Rapidement, le duo est envoyé en Allemagne, pour stopper un mystérieux rituel.

Ce court one-shot est avant tout un improbable OVNI, dont l’ambiance est à mi-chemin entre le pulp de nazisploitation et les films de Russ Meyer (ce que suggère d’emblée le titre). L’histoire joue en effet avec les références fantastiques (Alceister Crowley en tête), et ne se prive pas de faire évoluer son héroïne à l’accent pour le moins marqué dans une tenue affriolante, en prenant le temps de poser de manière pour le moins suggestives.

Le résultat est franchement déjanté, sans parler même du scénario, qui voit le duo d’enquêteur partir à la recherche d’une relique qui se trouve être… l’une des bourses d’Adolf Hitler, que sa mère lui aurait coupé dans ses jeunes années. Cette idée est d’ailleurs représentative de l’ambiance de ce one-shot, qui joue sur de nombreux points sur un humour assez ras la ceinture, sa longueur permettant d’éviter de tomber dans la surenchère un peu trop lourde. L’histoire est certes rapidement conclue et peut paraître assez frustrante, mais l’ensemble est d’assez bonne facture pour passer outre.

Le dessin est assez proche dans l’esprit du trait réaliste d’un Alex Ross, la mise en couleur étant par contre nettement plus sombre. L’ensemble peut paraître assez figé (c’est souvent le hic avec ce genre de graphisme), mais l’ambiance est assez bien rendue, et permet de mettre à son avantage l’héroïne, ce qui est un peu le point fort de ce one-shot.

Concernant le thème du vampire, on est face à sur une variation classique. L’héroïne a été exhumée d’Afrique Nord par les nazis. Elle semble craindre essentiellement les pieux de bois, et ne se déplace qu’à la nuit tombée. Elle est en outre dotée d’une force hors du commun, ce qui la rend capable d’encaisser facilement les coups et d’arracher des membres humains à mains nues.

Un one-shot complètement dingue, avec un scénario à mi-chemin entre le délire potache et le pulp. Le dessin est pour le moins réussi, et l’ensemble, s’il ne prend pas le temps de poser de manière trop approfondie son univers (cependant, le lecteur s’y retrouvera rapidement) est assez déglingué pour plaire aux amateurs de curiosités.

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