Niall Wilson, David. Le pacte du Graal, tome 1. Les cendres de l’amertume

Montrovant demande le consentement de son Sire avant de se lancer à la recherche du Graal, qu’il entend bien apporter au clan Lasombra. Persuadé que la relique est dissimulée dans les profondeurs du Temple de Salomon, le vampire met au point un plan d’envergure, et souffle à Bernard de Clairvaux l’idée d’un ordre de chevalerie destiné à protéger les pèlerins en route pour la Terre Sainte. Hugues de Payns, un noble dont la piété est indéniable, prend la tête d’un contingent de 8 hommes, et propose ainsi ses services à Baudouin, le roi de Jérusalem. Mais le temple est également occupé par Santos, un moine mystérieux sous la protection de Rome.

La sortie de l’édition XXe anniversaire VF de Vampire : l’âge des ténèbres approchant, j’ai décidé de me replonger un peu dans l’univers médiéval de White Wolf. Moins pourvu en romans que La Mascarade, il y a quelques romans et cycles qui sont pour autant disponible dans la langue de Molière, publiés chez Hexagonal au début des années 2000. Le pacte du Graal est un des rares cycles du lot (il y a essentiellement des romans consacrés chacun à un clan différent), et pour le coup j’ai été agréablement surpris du résultat.

L’intrigue se focalise sur le personnage de Montrovant, un Lasombra désireux de mettre la main sur le Graal pour son Sire et chef de clan. De manière à pouvoir agir discrètement, il fait s’implanter dans le Temple de Salomon le futur ordre des Templiers, qui servira de couverture à ses recherches. Le récit se déroule donc dans le contexte des croisades, après la première croisade, et la prise de Jérusalem. Baudouin règne alors sur la ville, pris entre l’influence de Rome, les luttes de pouvoir internes et la menace représentée par les musulmans. Même si le récit adapte la réalité, les recherches de l’auteur permettent d’offrir une forte crédibilité au récit, tout en le mâtinant de fantastique. On a ainsi l’occasion de découvrir cette période sous le prisme des clans de vampires, dont on croisera notamment les Lasombra et les Nosferatu.

L’histoire joue également avec les codes de la fiction ésotérique. Montrovant se met en quête du Graal, et devra pour cela affronter des ennemis qu’il a du mal à cerner… tout en recevant de l’aide d’un vampire d’un âge canonique (il a connu le Christ) qui semble rapidement aussi fou que disposé à faire double-jeu.

Côté vampire, le roman respecte les codes de l’univers de White-Wolf. Les vampires sont structurés en clans, chacun ayant ses codes et objectifs. Montrovant est ainsi issu du clan Lasombra, qui regroupent des vampires avides de pouvoir. On verra aussi passer quelques Nosferatu, qui vivent cachés de la face du monde, dans des souterrains. Les vampires sont (sauf exception) des créatures qui ne peuvent se déplacer que la nuit, et tirent leur pouvoir (et leur survie) du sang humain, dont ils se nourrissent. Le Sire, qui est le créateur d’un vampire, possède une influence psychique sur ceux qu’il a engendré (c’est le cas de d’Eugenio vis à vis de Monrovant), voire des humains avec qui ils ont échangé un peu de sang, les mettant ainsi à leur service, de force.

Un roman pas inintéressant, premier d’une trilogie. Seul bémol : si la couverture met en avant la présence de correcteur / relecteur sur la traduction, force est de constater que le roman est rempli de scories (problèmes de conjugaison, déterminants et pronoms manquants,…), qui gâchent quelque peu la lecture du texte.

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