Martin, Billy – Allen, Brent. Vitriol, the hunter

Vitriol est l’un des derniers espoirs de la ville de Basiliska. Doté d’une force et d’une résistance physique hors du commun, il lutte contre les forces de Lord Barthus, un vampire bien décidé à détruire tout espoirs dans l’esprit de habitants de la ville, et à mettre cette dernière sous sa coupe. Aidée de Danion, la fille du savant qui a fait de lui ce qu’il est désormais, et de l’Initiative de Défense, Vitriol découvre que sa Némésis tente de contrebalancer les limites de son statut de vampire en se créant une armée de monstres capables d’affronter la lumière du jour.

Projet initié par Billy Martin, plus connu pour être le guitariste du groupe de punk US Good Charlotte, la série Vitriol possède une bonne énergie, et est dotée d’un dynamisme qui n’offre pas vraiment de temps morts, l’action se succédant à un rythme effréné. Pourtant, l’ensemble ne parvient pas à se détacher de la masse des productions du genre, le scénario comme les personnages ayant un côté archétypique que les auteurs ne parviennent pas à dépasser. Entre le héros aux airs de Batman (défenseur d’une ville, orphelin, luttant seul avec quand-même quelques sidekicks), le flic qui consacre sa vie (au détriment de sa vie personnelle) à son métier et le méchant machiavélique de service, le récit lorgne lourdement vers les aventures du héros de Gotham City en y ajoutant une touche vampirique sans innovations.

Le dessin partage de nombreux points commun avec celui d’Humberto Ramos, le dessinateur de Crimson, série comics phare sur le thème du vampire. Pourtant, Billy Martin (oui, c’est également lui qui dessine) ne parvient pas au niveau de maîtrise de sa principale influence, malgré un certain savoir faire. L’ensemble souffre en effet d’une hétérogénéité assez forte (la couverture en est un bon exemple), qui nuit au dynamisme du coup de crayon, et à une couleur efficace à défaut de sortir des sentiers battus.

Rien de bien novateur concernant les vampires de cet univers. Ils ne sortent que la nuit, peuvent être détruits si on leur transperce le cœur, et ne supportent pas la lumière du soleil (d’où la présence de balles lumineuses). Ils ont bien évidemment besoin de se nourrir régulièrement de sang frais, pour conserver leur force et leur immortalité.

Une série qui renferme quelques idées mais reste trop référencée (et en-dessous des influences) pour sortir du lot, que ce soit au niveau du fond comme de la forme.

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