Brandes, Richard. La secte des vampires. 2004

Séparé de sa femme Susan, auteur de romans sur les vampires, Hank peine à tourner la page. Alors qu’il suit cette dernière, il se retrouve à passer à tabac un petit malfrat qui le menaçait. John, son supérieur hiérarchique, décide de lui donner une dernière chance, si son subalterne promet d’arrêter de pourchasser Susan et de noyer son chagrin dans l’alcool. Le policier se voit alors chargé d’enquêter sur la disparition de Layla, une jeune fille qui s’est volatilisée après une rave. Alors qu’il est sur sa piste, il découvre qu’elle est toujours vivante, mais doté d’une force physique hors du commun.

On peut dire que Richard Brandes aura donné de sa personne pour tenter de finaliser son film, endossant les rôles de scénariste, réalisateur et producteur. Pour incarner les différents personnages de son métrage, il fait par ailleurs appel à des acteurs déjà connue, même si abonnés à des seconds rôles au cinéma où à la TV. Vanessa Angel, qui campe Susan, est ainsi la Lisa dans la série Code Lisa, Kevin Dillon a été vu dans New York Police Blues et 24 Heures Chrono, Lance Henriksen a quand a lui une jolie carrière derrière lui. Reste que malgré une envie palpable de finaliser le projet, le film ne brille ni par son jeu d’acteur, ni par son scénario, ni par ses SFX. Si ces derniers peuvent rappeler les maquillages d’un Buffy contre les vampires, force est en effet d’avouer que dans le cas présent, ils rajoutent un coup de pieu dans le cœur du film.

Les personnages vomissent de clichés (le flic à la dérive après la séparation d’avec sa femme, le maître vampire pluri-centenaire, le divisionnaire incrédule), les rebondissements se devinent avant même qu’ils ne soient ébauchés à l’écran, bref pas grand-chose ne concourt à rendre cette série B un tant soit peu intéressante ou amusante. Et ce jusqu’à la dernière minute du film, qui auraient pu proposer un twist final intéressant (quand à la barrière entre folie et fantastique), mais s’abîme dans un dernier jump scare convenu au possible.

Côté mythologie, les vampires nous sont ici présentés comme vivant en nid autour d’un maître, âgé de plusieurs centaine d’années. Il est le seul dont la morsure est à même de transformer ses victimes en vampires, celle de ses descendants ne transmettant que la mort. Tous les vampires apparaissent incapable de supporter la lumière du soleil, l’eau bénite et les crucifix, sachant que la décapitation, la lumière du soleil ou le pieu en plein cœur semblent les seules manières d’en venir à bout. A contrario, ils sont dotés d’une force physique hors du commun, d’une vitesse décuplée et de la capacité d’hypnotiser les humains. L’aconit (habituellement réservée aux loups-garous) est par ailleurs présenté comme un moyen de freiner la transformation. On découvre enfin qu’ils s’entourent de démons à même de les protéger en journée.

Difficile de trouver quelque chose d’intéressant à tirer de ce film, sinon l’idée de la protagoniste auteur de romans sur un mythe du vampire à l’eau de rose, ou quelques apports à la mythologie (même si pour partie empruntés à d’autres créatures). Tout a fait dispensable.

Brandes, Richard. La secte des vampires. 2004 Brandes, Richard. La secte des vampires. 2004

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