Kotoyama. Call of the night, tome 2

Kô se sent perturbé depuis que Nazuma l’a embrassé. Le jeune homme a toujours en tête de devenir un vampire, et il sait que pour cela il doit au préalable tomber amoureux de celle qui le transformera. Ce qu’il ressent pourrait-il être le début d’un intérêt sentimental ? Dans le même temps, il croise une nouvelle fois sa camarade Akira Yamori, qu’il convie à les suivre lui et Nazuma durant la nuit. La lycéenne se retrouve bloquée dans l’appartement de la vampire, alors que la pluie tombe dru dehors. Elle ne va avoir d’autre choix que de partager le lit du duo.

Ce deuxième opus de Call of the night débute  la nuit qui suit le premier baiser entre Nazuma et Kô. Un rebondissement intéressant, compte tenu de l’objectif du jeune garçon… et de ce qui s’impose à lui pour y parvenir. On est ici clairement dans la lignée des manga sur le sujet qui explorent le passage de l’enfance à l’âge adulte, mais de façon beaucoup plus légère qu’un Happiness ou qu’un Shigahime (pour citer deux séries récentes). La relation entre Kô et Nazuma, sur fond de fantastique, permet de mettre en scène les premiers émois, jusqu’au triangle amoureux formé temporairement avec Akira. À ce niveau, se fait une sorte d’antagonisme entre le naturel et le surnaturel, voire entre les sentiments et la sexualité. Si Kô sait que sa transformation passe par sa relation avec Nazuma, il ne semble pas moins réceptif aux gestes et paroles de sa camarade de classe. Laquelle aimerait le voir retourner au lycée. Ce second tome explore également d’autres facettes du sentiment affectif, comme la jalousie (quand Nazuma se fait draguer à la piscine).

Graphiquement cette suite est toujours d’aussi bonne tenue. Le trait de Kotoyama est fin et expressif, l’auteur se concentrant essentiellement sur ses personnages. Mais il sait dans le même temps s’attarder quand il faut sur les décors où évoluent ceux-ci, comme la chambre de Nazuma.

On apprend au final peu de choses sur les vampires dans ce nouvel opus. On voit que Nazuma n’a pas de reflet dans les miroirs (elle peste d’ailleurs contre ce qu’elle appelle un trope). Elle explique également à Kô qu’une des raisons pour la différence de goût du sang réside dans les sentiments éprouvés par les victimes de la vampire.

Une suite très fidèle dans l’esprit au premier tome. On se situe au final dans une approche déjà balisée, mais il y a un je ne sais quoi de naïf qui permet à Call of the night de tirer son épingle du jeu (pour le moment). En sus, l’auteur met en scène certains aspects de la vie des Japonais, notamment le succès de certains types de jeux vidéo, les bains…

Kotoyama. Call of the night, tome 2

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