Killough, Lee. Bloodwalk

L’inspecteur Garreth Mikaelian est chargé d’enquêter sur le meurtre d’un homme découvert exsangue dans la baie de San Francisco. Ses recherches le conduisent rapidement sur les traces d’une dénommée Lane Barber qui, alors qu’il s’apprête à l’interroger, le transforme en vampire. Devenu à son tour un seigneur de la nuit, il s’obstine à traquer cette créature diabolique, persuadé qu’elle est à la source de la vague de meurtres qui continuent à terrifier la ville. Une quête parmi les vampires, où il va rencontrer un dangereux écrivain de romans d’horreur obsédé par une vengeance familiale… Un roman très original qui renouvelle complètement le mythe du vampire, en le croisant avec les éléments archétypaux du roman noir classique, et avec une bonne dose d’humour et d’ironie… mordante.

Un roman plutôt pas mal fichu, qui associe thriller et fiction fantastique. On est , contrairement à ce que le résumé officiel laisse paraître avec son appellation « roman noir », pour le moins éloigné des Dossiers Vampires de P.N. Elrod, avec leur ambiance très « première moitié du XXe siècle. Le héros est en effet un flic contemporain de San Francisco, qui va se retrouver transformé en vampire durant une enquête.

Acceptant pour le moins mal cette transformation, il va se lancer corps et âme sur les traces de celle qui a fait de lui un non-mort, ou un dreag due comme le nomme sa grand-mère irlandaise. L’intrigue est intéressante, le scénario se décomposant en plusieurs mouvements qui vont voir évoluer le héros et sa relation à son nouvel état. Le style, sans être non plus très original, sait ménager de bons moments de suspense et d’action.

Les vampires mis en scène dans cet opus se démarquent quelque peu des caractéristiques habituelles. Bien sûr il s’agit toujours de buveurs de sang préférant vivre la nuit, mais ils sont capables (certes avec quand même quelques difficultés) de supporter la lumière du jour. De même, leur ancienneté voit leurs pouvoirs de traverser les murs et d’hypnotiser les humains s’accroître. Ils craignent les pieux en plein cœur, le feu et les symboles religieux (pour certains), mais se reflètent dans les miroirs. Ils peuvent se nourrir de sang animal, même si celui-ci ne parvient pas totalement à les sustenter.

Un polar vampirique pour le moins sympathique, même s’il n’apporte pas grand chose de neuf au mythe, et si le style de l’auteur n’est pas des plus originaux.

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