De la Hire, Jean. Les Mystères de Lyon, tome 2

Alors que Gnô Mitang parvient à s’échapper, Léon Saint-Clair se retrouve prisonnier des Adorateurs du Sang et de leur chef, la princesse Alouh T’Hô. Dans le même temps, Sabine Dorlange est toujours introuvable. En menant des recherches autour du lieu de sa disparition, les membres restants du C.I.D réussissent à identifier une maison dont le propriétaire est Nathanaël Worsky. Là, ils dénichent un carnet ayant appartenu à la jeune femme, sans nul doute laissé à leur attention. Ils y apprennent qu’elle va être emmenée à Shanghai. De son côté, le Nyctalope tente de s’échapper, mais est rattrapé.

Ce deuxième tome prend la suite directe du premier volet des Mystères de Lyon de Jean de la Hire. Une partie du rituel au cœur des exactions des Adorateurs du Sang ayant été mis à jour, l’action va se déporter sur un jeu du chat et de la souris entre Alouh T’Hô et ses prisonniers, et le reste du C.I.D. de l’autre. Quelque part, c’est dans cette suite qu’on perçoit le plus que Jean de la Hire se positionne comme un héritier des feuilletonistes du XIXe siècle. Le récit nous conduit en effet jusqu’en Asie, les personnages se retrouvant prisonniers sur un bateau, lancés dans une course poursuite, victime d’un typhon… Sachant que l’auteur intègre une dimension politique à son histoire, Alouh T’Hô devenant une figure d’opposition autant vis-à-vis de la Chine communiste que des velléités de rétablir l’empire mandchou. On est moins dans le policier, et davantage dans l’aventure avec un grand A.

On apprendra dans cette suite qu’une fois bénéficiaire du traitement qui permet de rajeunir, les membres les plus élevés de la secte doivent recevoir régulièrement un apport en sang. Sans cela, ils risquent de voir leur vieillissement s’accélérer. C’est particulièrement vrai pour les plus âgés d’entre eux, ceux qui dépassent une centaine d’années. On pourrait aller jusqu’à considérer Alouh T’Hô, princesse à la tête de la secte, comme une réinvention de l’aristocrate vampire. D’autant qu’elle semble posséder une certaine capacité à influencer ses interlocuteurs, tout en étant prétendante au trône. On verra enfin que les victimes de la secte ne meurent pas immédiatement, étant donné qu’on ne les vide pas intégralement de leur sang. Mais ils finissent par s’épuiser et leur liquide vital à ne plus être suffisant pour les bénéficiaires. Ce qui explique le premier corps, celui de la femme retrouvée dans le Rhône.

Une suite plus endiablée que le premier tome, qui fait voyager le lecteur et les personnages jusqu’en Asie. Il faudra toute la sagacité du Nyctalope pour se libérer des rets de la secte, et débarrasser l’Europe de la menace des Adorateurs du Sang, tout en sauvant leurs prisonniers.

De la Hire, Jean. Les Mystères de Lyon, tome 2

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