Brrémaud – De Felici, Lorenzo. Drakka, tome 1. Le sang du vioque

Dans un New York que nous ne connaissons pas encore, un vieux mafieux se meurt. La hyène, son fils, un pauvre type cupide et sans scrupules, se frotte déjà les mains : l’héritage lui tend les bras… Mais c’était sans compter la révélation d’un frère caché aux origines troubles, vivant dans un bidonville sordide : Drakka, le demi-vampire ! Un duel fratricide va alors s’engager sur fond de ville décadente, de mutants et autres monstres survoltés !

Brrémaud, qu’on a déjà pu croiser sur le thème du vampire avec une série comme Daffodil, et qui participe à la traduction de Dampyr chez Clair de Lune, s’intéresse une nouvelle fois au thème du vampire avec cette nouvelle série publiée par Ankama. L’univers posé, s’il possède quelques côtés réalistes, a un côté futuriste qui le différencie d’emblée du nôtre. Sans oublier bien sûr une forte touche fantastique, représentée essentiellement par Drakka et les vampires qui se terrent dans les profondeurs d’une ancienne centrale nucléaire.

Le scénario est rondement mené, sans temps mort. Si dans un premier temps le scénariste pose les personnalités des deux frères, et lance les hostilités avec la révélation du père, la seconde partie de l’album est essentiellement tourné vers l’action, et vers la première rencontre entre les deux frères. Une traque et une échauffourée avec pas mal de rebondissements, qui creuse au passage la thématique vampirique et lève lentement le voile sur la naissance de Drakka, sans pour autant trop en dire. Le résultat : un tome introduction où on ne s’ennuie pas, avec une galerie de personnage intéressante (je préfère cependant les personnages côté Drakka, La Hyène et ses sbires n’inspirant pas franchement la sympathie).

Le dessin a quelque chose de très italien (je pense notamment à des séries comme Skydoll ou Daffodil). Les traits ronds et expressifs, qui donne un petit côté enfantin (Drakka en tête) aux personnages, n’empêchent pas un grand dynamisme au niveau des scènes d’action, le tout saupoudré d’une petit côté sanglant. La couleur est sympathique, dans le sens où elle se démarque des productions habituelles du genre, et offre une assez grande variété de tons.

Les vampires sont essentiellement représentés par Drakka, fils d’un humain et d’une vampire. Il a besoin d’un apport régulier de sang, mais ne craint pour autant pas la lumière du jour, à la différence de ses pairs vampires. Il semble pouvoir être affaibli, voir tué si on lui enfonce un objet en plein coeur. Il a été recueilli par le premier vampire, qui veille à préserver les derniers représentants de la race. Dans cet univers, les vampires appartiennent enfin à un peuple condamné, aucun d’eux ne semblant en mesure de se reproduire.

Un premier tome assez accrocheur, doté d’un dessin énergique et assez réussi, bref une série qui va être à suivre. D’autant que pas mal de pièces sont laissées en suspens à la fin de ce premier tome…

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