Belli, Marco – Maresta, Werner. La dernière nuit. Tome 1 : la tombe de Caïn

Dans un avenir proche, la race des vampires arrive à obscurcir le soleil grâce à un ancien rituel et part à la conquête de la terre, exterminant la race humaine. Les hommes survivants créent une coalition armée qui prend position au pôle sud, dernier rempart de défendre où les réfugiés peuvent résister à l’ennemi grâce aux faibles rayons du soleil qui passent encore dans cette zone. Dans une tentative désespérée, ils se lancent dans une offensive de grande envergure dans le but de porter un coup au quartier général des vampires, situé au cœur d’une ancienne pyramide aztèque apparue mystérieusement…

Une BD au scénario assez intéressant, qui commence alors que la race vampire a colonisé l’ensemble de la planète. Ce premier album va ainsi introduire les différents protagonistes, qu’ils soient dans les camps vampires ou humains. Petit bémol : on peine à s’attacher aux personnages, par trop distants, dont certains auraient mérité d’être plus creusé dès ce premier volume. Pour le reste, l’histoire mêle donc SF (on est pas loin du post-apocalyptique, avec cette quasi-extermination de la race humaine) et fantastique, avec une petite touche d’ésotérisme (lié au personnage de Caïn et à la recherche de ses reliques). Interviennent également des éléments de mythologie nordique et amérindiennes, ce qui aboutit au final sur un album peut-être un tantinet trop dispersé mais qui se laisse lire sans réel souci.

L’album pêche à mon sens par son dessin, beaucoup trop standardisé et informatisé, qui peine réellement à donner vie aux scènes d’actions. De mêle, les personnages n’ont pas tous un physique aisé à identifier parmi la galerie de personnage en action, ce qui peut engendrer quelques difficultés à la lecture, le temps de s’habituer.

Le mythe du vampire est ici vu comme une sorte de mutation génétique, qu’il est possible d’identifier via des analyses sanguines. Les vampires vivent ici la nuit, après avoir réussi à obscurcir de manière durable le ciel, plongeant la terre dans une longue nuit d’où seules quelques zones parviennent à s’extraire. Pour le reste, les vampires se transforment en créature humanoïde avide de sang, doté de crocs démesurés et d’une longue langue. Leur ancêtre passe pour être Caïn, ce qui relie la conception de l’histoire du mythe à celle du jeu de rôle Vampire, même si ici la notion de clan ne semble pas exister.

Un premier opus qui contient quelques éléments intéressants mais laisse un peu sur sa faim à cause de ses personnages peu attachants et d’un design un peu figé. Espérons que la suite de l’histoire soit mieux calibrée.

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