Méndes, Fernando. Les proies du vampire. 1957

Marta revient après des années d’absence dans l’hacienda familiale de la Sierra Negra. Mais c’est un retour bien funeste pour la jeune femme car sa tante bien-aimée est morte, emportée par une mystérieuse maladie. Accablée par le chagrin, Marta est inconsolable, et ne comprend que trop tard, qu’elle est la proie du Comte Duval, un vampire assoiffé de sang.

Sorti avant le premier Dracula mettant en scène l’inénarrable Christopher Lee, ce premier film mexicain mettant en scène la famille Lavud-Duval est une petite perle du genre.

Un vampire glacial et charismatique n’ayant rien à envier à Bela Lugosi, une jeune femme éplorée qui comprends trop tard quelle menace pèse sur sa vie et celle de ses proches, un docteur qui devient le bras armé de la justice malgré lui, bref tous els ingrédients sont présents pour faire de ce film une savoureuse variation autour du mythe vampirique.

Les proies du vampire est le second film de Fernando Mendès, qui a réalisé neuf long-métrages fantastiques dont la qualité n’a pas grand-chose à envier aux œuvres de la Hammer. Sa réalisation très efficace utilise habilement les gros plans sur les regards des acteurs, un peu à la manière de Sergio Leone, pour amplifier l’horreur des situations qu’il met en scène.

Certains pourront certes critiquer les défauts de la restauration entreprise sur les bobines originales par Bach Films, mais les rayures subsistantes donnent un charme désuet à ce film pour le moins prenant, bien joué et bien réalisé.

Méndes, Fernando. Les proies du vampire. 1957

Une réponse à Méndes, Fernando. Les proies du vampire. 1957

  1. Lucy Westenra dit :

    Les personnages féminins (les deux tantes et la nièce) sont au centre de ce film de vampire et caractérisent tour à tour le bien, le mal et l’innocence.
    L’une des tantes, enterrée vivante par sa propre soeur et le Comte Duval, est représentée comme une sorcière bienveillante, qui "porte la croix" afin de sauver sa nièce tant aimée.
    La soeur vampire, quant à elle, d’une beauté et d’une jeunesse surréaliste malgré son âge avancé, est cruelle et fatale, et tente de pervertir la jeune nièce.
    Les acteurs sont crédibles dans leurs rôles respectifs, le Comte Duval et sa compagne sont tous deux charismatiques et la mise en scène et les décors (notamment la vieille bâtisse) sont soignés. Beau film qu’El Vampiro…

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